Former les futurs experts du recyclage aéronautique
Le réseau d’entreprises normand NAE s’engage dans le consortium CAP3R pour promouvoir le recyclage et la réincorporation des matériaux, en développant des formations spécialisées pour les professionnels de demain.
Le recyclage des matériaux constitue un enjeu pour l’industrie, en particulier dans l’aéronautique. C’est la raison pour laquelle, le réseau d’entreprises normands NAE a souhaité participer à la création du consortium CAP3R. Par ce sigle, il faut y lire les mots « compétences, avenir, plasturgie, recyclabilité, recyclage et réincorporation de matériaux recyclés ». Vous l’aurez compris, ce groupement de spécialistes a été créé pour œuvrer à la recyclabilité, le recyclage et la réincorporation des matériaux recyclés. Piloté par l’ISPA, l’Institut supérieur de plasturgie appliquée, le consortium réunit également Unitex, une organisation professionnelle représentant les entreprises de la filière du textile, le Syndicat national des régénérateurs de matières plastiques (SRP), l’union des transformateurs de polymères Polyvia et l’Institut Mines-Télécom Nord Europe.
En rejoignant l’ISPA, l’association NAE va travailler au développement de formations dédiées aux « enjeux de production bas-carbone, de recyclage, recyclabilité et d’intégration de matériaux plastiques et composites recyclés en production », précise-t-elle dans un communiqué. Une collaboration qui sera limitée dans le temps, puisqu’elle se concentrera sur les trois premières années du projet CAP3R.
Des formations accessibles pour tous
Trois années pendant lesquelles, plusieurs actions seront portées. Il sera question de créer des modules dédiés aux enjeux spécifiques des entreprises de l’industrie aéronautique. Car pour NAE, qui regroupe l’ensemble des entreprises aéronautiques de la Normandie, ses membres se trouvent « fortement impactées par les évolutions circulaires et en forts besoins de nouvelles compétences sur ces thématiques ».
Le partenariat portera également sur l’organisation de conférences industrielles. L’association NAE parle également d’« immersions, pour préparer les futurs salariés de l’industrie aux réalités et enjeux des entreprises de ce secteur ». Elle participera à la diffusion de « nouvelles connaissances et compétences vers les entreprises, soit par le biais de rendez-vous professionnels, soit par le biais du recrutement d’apprentis ou jeunes diplômés », énumère-t-elle, ajoutant qu’elle s’attachera à « rendre accessible ces formations à tous les publics tout au long de la vie ».
Au-delà de la formation, l’ambition du consortium est aussi de « susciter chez les futures recrues le désir d’une industrie made in France, bas-carbone et d’accroitre l’attractivité de ces secteurs et nouveaux métiers autour des polymères et composites à travers un plan de promotion et de sensibilisation conjointement créé et déployé pendant la durée du projet », peut-on lire dans le communiqué. Le consortium s’est fixée l’objectif de former, dans les cinq ans, 2 000 personnes et d’en sensibiliser 10 000 sur ces enjeux stratégiques pour l’industrie.