Réforme des retraites : le point de vue de l’UIMM
Si l’Union des industries et métiers de la métallurgie salue le report de l’âge légal de départ à la retraite et l’accélération de la hausse de durée de cotisation, d’autres points au projet de loi sont pointés du doigt.
Alors que l’examen du projet de réforme des retraites à l’Assemblée nationale est prévu à compter du lundi 6 février, l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) a fait savoir, dans un communiqué, qu’elle saluait le projet présenté par la première ministre Elisabeth Borne, qui prévoit le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, ainsi qu’une accélération de la hausse de durée de cotisation. Une réforme qui « va dans le bon sens », a souligné la fédération patronale qui regroupe les principales entreprises de la métallurgie.
Toutefois, l’organisation, qui représente 42 000 entreprises dont 90 % de PME, dit regretter que le projet gouvernemental ne tienne pas compte du coût financier que représente pour les entreprises l’allongement de la durée de vie au travail. « Elle ne peut se résoudre à admettre que cette réforme entraîne des coûts supplémentaires pour les entreprises, en particulier celles de l’industrie qui souffrent déjà d’un retard de compétitivité significatif par rapport à leurs concurrents, y compris européens », explique l’UIMM, dans un communiqué.
Augmentation des cotisations à la Caisse nationale d’assurance vieillesse
L’une des plus anciennes confédérations syndicales patronales de France déplore également la proposition du gouvernement de rehausser « les cotisations à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) contre une baisse de celles aux accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP) ». Mais elle salue, en revanche, la non-poursuite du chantier de transfert du recouvrement des cotisations Agirc-Arrco aux Urssaf. « Une telle hypothèse était en tout point inacceptable alors que cette gestion paritaire, fondée sur le recouvrement des cotisations patronales et salariales, a démontré son efficacité en préservant les équilibres financiers des retraites complémentaires des salariés du privé », relève l’UIMM.