« La minutie et la précision me plaisent dans ce métier »
Après plusieurs réorientations, Lucas Pernes, 28 ans, a rejoint l’équipe de Mecasoka, à Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais), en tant qu’usineur.
C’est ensuite qu’il pense sérieusement à l’industrie. Pourtant, il a toujours baigné dedans. En effet, il passe son enfance entre Calais et Dunkerque, des territoires marqués par une forte industrialisation. Et son père travaille à la sidérurgique dunkerquoise d’ArcelorMittal. « J’ai commencé là-bas en tant qu’intérimaire. J’étais pendant dix-huit mois dans la fonderie et la scierie. » Le contrat se termine en octobre 2018, mais sans promesse d’embauche.
Deux ans plus tard, le jeune homme se lance dans une formation, au Greta, de tourneur sur machines conventionnelles et à commande numérique. « Au début, ces machines me faisaient un peu peur. Mais c’était très intéressant de comprendre comment les pièces mécaniques sont fabriquées. La précision et la minutie me plaisent. » Il se confronte aussi à divers gabarits de pièces avec des tolérances d’usinage plus ou moins strictes. « Lorsque la tolérance est au minimum, on n’a pas le droit à l’erreur. J’y allais doucement et j’avais un tuteur au cas où. »
« Chaque jour est différent »
Avec sa machine Cazeneuve Optimax 590, le jeune opérateur confectionne quotidiennement de la mécanique de précision. « Chaque jour est différent. En ce moment, je travaille sur des petites séries avec des diamètres de 30, 50 et 80 mm », détaille l’usineur, qui est en train de finaliser une poulie dentée pour un client. Lorsqu’une machine tombe en panne et perturbe la chaîne de production, Mecasoka fabrique une pièce de remplacement pour assurer la réparation. « Nous avons une équipe le matin qui commence à 6 heures et une l’après-midi qui travaille jusqu’à 20h40. J’alterne toutes les deux semaines. Cela nous permet d’être réactifs et de dépanner nos clients dans la journée même », atteste Lucas Pernes. L’entreprise réalise ainsi entre cinq et dix dépannages par jour.
Dans cette entreprise familiale, le salarié se sent à sa place. « Il y a un très bon esprit d’équipe et une bonne ambiance. » Lumière naturelle, réutilisation de la chaleur des machines pour chauffer l’usine, espace détente… L’entreprise est attentive au bien-être de ses 32 collaborateurs. Le jeune homme est aussi attiré par l’entrée de nouveaux équipements. Chaque année, Mecasoka investit près d’un million d’euros dans le renouvellement de son parc machine. De quoi donner l’envie au jeune usineur d’évoluer. « J’aimerais approfondir mes connaissances dans la programmation poussée. »