La Bourgogne-Franche-Comté renforce ses filières stratégiques
C’est à travers un appel à projets financés à parité avec l’Etat, que la Région compte davantage structurer ses filières industrielles, voire même en créer de nouvelles. Explications.
C’est afin de soutenir le développement de « filières emblématiques », telles que l’automobile, mais aussi de faire émerger de nouvelles filières régionales d’excellence que l’Etat et la région Bourgogne-Franche-Comté ont lancé, le 3 octobre, l’appel à projets « Amélioration et transformation de filières », dont la gestion opérationnelle a été confiée à la banque publique d’investissement Bpifrance. Les candidats ont jusqu’au 30 juin 2024 à midi (précisément) pour déposer leur dossier. Lequel est téléchargeable sur le site Internet de France 2030.
Les projets devront faire l’objet d’une structuration et animation de la filière et/ou la création de plateformes. Mais il peut également être question de projets de R&D. Leur budget de dépenses devra être supérieur à 400 000 euros, « pour un financement public sollicité représentant au maximum 50 % du budget », précise-t-on du côté de l’Etat.
Créer de nouveaux emplois
Les candidats devront « démontrer un apport concret et déterminant à une filière stratégique régionale et à sa structuration ». Le projet devra également bénéficier à plusieurs petites et moyennes entreprises (PME) ou entreprises de taille intermédiaire indépendantes (ETI) issues de cette filière. Ils devront être porteurs de « fortes perspectives d’activité et d’emploi industriel ».
Quel serait le profil du candidat ?
Ce « porteur unique » peut aussi bien être une entreprise, une structure fédérant plusieurs entreprises ou une entité représentative des entreprises de la filière, telle une fédération professionnelle, un GIE, un cluster, un pôle de compétitivité, voire une association. Il peut s’agir aussi de tout établissement ou organisme public de recherche et d’enseignement supérieur implanté en région Bourgogne-Franche-Comté ou de transfert de technologie, voire une société d’économie mixte.
Quels critères faudra-t-il remplir ?
Pour avoir une chance d’être retenu, le projet du candidat devra répondre à plusieurs critères. Le projet devra offrir aux secteurs industriels visés des avantages concurrentiels bien au-delà de nos frontières. L’Etat et la Région seront attentifs aux projets de développement et d’industrialisation de nouveaux produits ou services « à fort contenu innovant et valeur ajoutée ». Il faudra aussi que le projet apporte un soutien à la pérennité et au développement du tissu industriel, notamment par un renforcement de la compétitivité de PME et ETI des filières, éventuellement en lien avec les laboratoires de recherche ou des centres techniques, est-il précisé dans le document de candidature.
Autre critère à ne pas négliger : son impact en termes d’activité économique et d’emploi particulièrement en Région Bourgogne Franche-Comté dans un horizon de 5 à 10 ans. Et ses impacts écologiques et énergétiques, sachant que le projet devra contribuer à la transition écologique et énergétique, « sous un angle plus stratégique ».
Propriété intellectuelle
L’instruction s’attardera également sur la « pertinence » des objectifs commerciaux : marchés ou segments de marchés visés, produits et services envisagés, parts de marchés et volumes espérés, etc. Au-delà de la qualité du modèle économique, le projet devra démontrer une autonomie financière vis-à-vis du soutien public, d’ici 3 à 5 ans seulement. Un volet propriété intellectuelle sera également apprécié.