HyperMILL s’ouvre à la fabrication additive
L’éditeur Open Mind a présenté, fin novembre, sa nouvelle solution de FAO pour l’impression 3D.
C’est une évolution que son éditeur qualifie de « majeure » qui est apparue, fin novembre, dans sa suite CAO/FAO hyperMILL, avec la brique « additive manufacturing », venant ainsi répondre aux nouvelles exigences des procédés industriels d’impression 3D. Son éditeur Open Mind offre ainsi à ses utilisateurs la possibilité de « réaliser un processus hybride efficace combinant un usinage additif et soustractif sur une même machine ».
Et pour cause, hyperMILL « additive manufacturing » ouvre aux procédés DED (Direct Energy Deposition) et WAAM (Wire Arc Additive Manufacturing) les possibilités d’un usinage simultané 5 axes très complexe. Le logiciel permet de « programmer aisément » aussi bien les têtes laser avec buses d’injection de poudre que le soudage à l’arc pour le rechargement ponctuel des matériaux. En outre, ajoute le spécialiste allemand de la FAO, l’utilisateur peut effectuer une simulation automatique de ces tâches pour la prévention des collisions.
Et d’ajouter qu’hyperMILL permet également d’exploiter pleinement les potentiels de la fabrication additive avec le procédé de fusion sur lit de poudre (Powder Bed Fusion, PBF).
Corriger les pièces d’impression 3D
L’utilisateur peut avoir recours à l’usinage de reprise via le procédé d’usinage 5 axes pour corriger les pièces d’impression 3D n’offrant pas la précision souhaitée ou pour retirer des structures de support, explique l’éditeur, dont la filiale en France se trouve à Saverne (Bas-Rhin).
Il est précisé que même les zones difficiles d’accès sont « usinées en toute sécurité » avec le logiciel. « En tant que composant intégral de la chaîne de processus, le système CAO/FAO prend en charge cet usinage de reprise : les pièces imprimées sont analysées, usinées sur mesure et contrôlées », renchérit Open Mind.
Dans la réalisation de chaînes de processus intégrées, l’éditeur va même plus loin. Dans le cadre des processus de fabrication hybride (Hybrid Manufacturing), explique-t-il, les procédés de fabrication additive et soustractive sont combinés dans une machine-outil. L’utilisateur programme ensemble le rechargement par soudage et le fraisage. « Une simulation précise de l’enlèvement et du rechargement ainsi qu’une gestion du brut entre les différentes étapes d’usinage garantissent une sécurité de processus maximale », assure Open Mind.
Le PDG Volker Nesenhöner ne regrette pas d’avoir très tôt travaillé sur les procédés industriels de fabrication additive. Et d’affirmer que son logiciel « additive manufacturing » améliore l’efficacité, la précision et la sécurité de processus de la fabrication additive et hybride. « Nous sommes certains de contribuer ainsi à de nombreuses solutions innovantes et d’élargir considérablement les possibilités d’application des nouveaux procédés », assure M. Nesenhöne.
Parmi les applications importantes, on trouve la réparation des pièces endommagées (dans la fabrication d’outillages et de moules) ou encore celle d’aubes de turbines, notamment dans l’industrie aérospatiale. « De plus, des possibilités entièrement nouvelles s’ouvrent avec la combinaison de matériaux variés, par exemple en appliquant des couches de matériaux de haute qualité sur des matériaux de moins nobles », relève Open Mind.