Engrenages : une nouvelle denture pour un meilleur rendement
Développée par CMW, une PME près de Lyon, la RectiGear présente bien des avantages.
A Corbas, près de Lyon, l’entreprise CMW a annoncé avoir développé une nouvelle typologie de finition des dentures d’engrenages, « capables d’apporter un niveau de performances, de précision et de fiabilité supérieur », affirme-t-elle.
Dénommée RectiGear, cette denture apporte aux engrenages de machines plusieurs avantages, selon l’industriel corbasien : longévité améliorée jusqu’à 50 %, réduction du bruit jusqu’à -30 %, diminution importante des vibrations, amélioration très sensible du rendement, et donc une économie en énergie qui se matérialise par une baisse sensible des coûts d’utilisation et d’émission de CO2.
Si cette nouvelle denture a pu voir le jour, c’est grâce à chacun de ses sites de production (l’entreprise repose sur l’acquisition de trois ateliers de fabrication et de taillage d’engrenages), qui dispose de « compagnons expérimentés », explique Arthur le Goff, le dirigeant de cette entreprise spécialisée dans la fabrication et le taillage d’engrenages de haute précision. Et de souligner : « En regroupant les compétences et matière grise, on partage ses points forts et les bonnes idées se transforment en performances concrètes. »
CMW, une entreprise qui n’arrête pas de grandir
Au-delà du développement de cette nouvelle denture, l’année 2023 aura été marquée par une nouvelle acquisition, celle de l’entreprise Engrenage Service, dans le Jura. Cela fait suite à trois autres rachats, qui remontent à 2022, ceux de Bertholet-Ribouleau, expert dans le brochage et mortaisage à Saint-Etienne (Loire), Engrenage de La Chapelle, en Haute-Loire, et Rectification Serthelon, dans l’Ain.
Avec la reprise de ces quatre sites, CMW double ainsi ses capacités de production, aussi bien en termes de machines que de salariés. Surtout ils permettent à CMW de proposer d’avantages de prestations d’usinage, notamment en brochage, mortaisage et rectification. « Avec ces rachats, nous développons notre offre de services, avec un savoir-faire en usinage plus grand, et notre capacité de production qui nous permettent de renforcer la satisfaction clients », assure Arthur le Goff, pour qui, toutes ces acquisitions offrent un plus grand « maillage du territoire ».
L’entreprise rhodanienne compte également investir afin de moderniser les infrastructures immobilières et machines de l’ensemble de ces sites, pour, justifie-t-elle, « les faire progresser en qualité notamment en vue de l’obtention de la certification aéronautique EN 9100 ».
« Renforcer le maillage français dans la mécanique »
« Certains de ces sites industriels, en restant isolés, auraient pu disparaître. Avec la reprise par CMW, ils pourront s’appuyer sur nous et se concentrer uniquement sur le savoir-faire et la satisfaction client : c’est le gage d’un succès futur », explique Arthur Le Goff. Le fondateur de CMW ne cache pas son ambition de « conserver et renforcer le maillage français dans la mécanique », pour qui, un tel projet est « indispensable pour notre sécurité et souveraineté nationale ». D’autres ateliers de mécanique seraient également consultés en vue de leurs prochaines acquisitions.