En Haute-Garonne, Lhyfe lance sa troisième usine d’hydrogène vert
Dès 2024, le groupe français sera en mesure de produire quotidiennement jusqu’à deux tonnes d’hydrogène à partir d’électricité renouvelable.
Après Bouin (Vendée) et Buléon (Morbihan), c’est à Bessières (Haute-Garonne) que le producteur et fournisseur d’hydrogène vert Lhyfe va installer son troisième site de production, qui devrait entrer en service d’ici fin 2023, avec un objectif de produire jusqu’à deux tonnes d’hydrogène vert par jour, c’est-à-dire à partir d’électricité renouvelable. Ce qui représente une capacité de production de 5 MW, « avec la possibilité d’une montée en puissance additionnelle de sa production, pour accompagner l’évolution des usages et des besoins de la filière hydrogène dans la région », souligne le groupe européen fondé à Nantes (Loire-Atlantique), en 2017.
Ce troisième site de production Lhyfe est financé à hauteur de 20 % par l’Agence régionale énergie climat d’Occitanie (Arec). Pour celui qui vient d’inaugurer (en 2022) la première plateforme au monde de production d’hydrogène vert en mer, l’usine occitane devrait contribuer à décarboner les transports de la région, en fournissant un hydrogène vert et renouvelable aux camions, autocars et autres véhicules à pile à combustible, sur le tronçon Albi-Toulouse.
Stations de distribution d’hydrogène
En effet, l’implantation de cette usine entre dans le cadre du projet européen Corridor H2, visant à décarboner le transport de marchandises et de passagers sur un axe Nord-Sud allant de la Méditerranée à la mer du Nord. La partie régionale de ce projet a pour ambition de parvenir, d’ici fin 2024, au déploiement de deux unités de production d’hydrogène renouvelable représentant six tonnes par jour de production cumulée au démarrage, sept stations de distribution d’hydrogène (de 600 à 1 200 kg/jour), 40 camions à propulsion hydrogène, 62 remorques et unités frigorifiques et 15 autocars interurbains régionaux convertis à l’hydrogène.
Lhyfe indique qu’il pourra également livrer les différentes stations d’avitaillement qui s’implanteront sur le territoire. Et d’ajouter que sa « capacité de production évolutive », permettra de répondre « aux besoins en hydrogène vert et renouvelable des industriels (aéronautique, équipementiers, par exemple), transporteurs-logisticiens et collectivités locales du territoire qui souhaitent décarboner leur mobilité et/ou leur process ».