Dix jeunes pousses plantent leur première usine
Dans le cadre de l’appel à projets « Première usine », dix nouveaux lauréats recevront un financement pour créer leur site industriel sur le territoire.
Les dix lauréats de la cinquième relève de l’appel à projets « Première usine » ont été dévoilés. Ces derniers seront soutenus à partir d’une enveloppe de 42 millions d’euros d’aides pour la création de leur premier site industriel. Des jeunes pousses sélectionnées pour leur activité dans des secteurs d’intérêt prioritaire, tels que les matériaux, le recyclage, le transport et l’agroalimentaire. Et pour des projets à « fort potentiel de croissance ».
Au total, ce sont 66 projets qui ont été financés à hauteur de 293 millions d’euros, représentant un montant total d’investissement productif de 885 millions d’euros.
Voici les sept lauréats dont l’activité est proche des métiers de la mécanique. Les trois autres figurent dans l’encadré (voir ci-dessous).
Ballons. C’est le nom du projet de MyVosges, une jeune pousse de Chavelot (Vosges). Elle utilise la technologie de pyrolyse du bois en vue de produire du biocarbone, substitut au charbon fossile, permettant la décarbonation de l’industrie du silicium, et plus largement celle des industries métallurgiques.
Cybertron. L’entreprise Vistory, de Bourges (Cher), développe des mini-usines mobiles de fabrication additive Cybertron. Elles sont connectées et embarquées dans des conteneurs adaptés, pour y produire des pièces de rechanges à la demande, à tout moment et dans n’importe quels lieux.
Defhy. A Antony (Hauts-de-Seine), Energy Observer Development produit des générateurs électriques fonctionnant avec une pile à combustible hydrogène pour un usage stationnaire ou mobile.
GravitHy-Fos. Le projet de GravitHy vise la décarbonation de la chaîne de valeur de l’acier, avec la production de deux mégatonnes de fer réduit à partir d’hydrogène décarboné sur Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
Janus. La start-up industrielle Pyromeral Systems, de Pont-Sainte-Maxence (Hauts-de-France), a travaillé sur la mise en place d’une première usine de production de pièces composites à matrices céramiques pour le secteur de la défense, de l’aéronautique civil et militaire. Pour ceux qui ont sélectionné son dossier de candidature, il s’agit d’une « alternative souveraine pour se substituer aux métaux sensibles ».
Produx-Ion. A Palaiseau (Essonne), Ion-X projette d’implanter sa première ligne de production de moteurs pour petits satellites, avec une cadence cible de dix moteurs par mois et un chiffre d’affaires estimé à dix millions d’euros. Objectif : atteindre une autonomie stratégique sur le plan technique.
Puexp. Le fabricant de sièges de transport Expliseat a conçu son premier modèle en composite. Certifié, il a été commercialisé dans plusieurs pays. Désormais, cette entreprise d’Avrillé (Maine-et-Loire) va créer sa propre usine, « pour gagner de nouveaux marchés ».
Lancé en 2022, le dispositif « Première usine », piloté par la Direction générale des entreprises (DGE) et opéré par Bpifrance, est destiné aux start-up et PME innovantes à vocation industrielle. L’objectif étant de « faciliter l’industrialisation de productions innovantes et stratégiques sur le territoire français », souligne la DGE. Plus de 2 500 start-up à vocation industrielle ont été identifiées sur le territoire par la DGE, représentant un « fort potentiel de réindustrialisation ».
Trois lauréats dans le secteur du recyclage et de l’agroalimentaire
Les trois autres lauréats évoluant dans le secteur du recyclage et de l’agroalimentaire.
Puri-Fab. L’entreprise Deltalys, située à Saint-Fons (Rhône), a lancé le projet Puri-Fab, qui consiste à installer une chaîne de production innovante composée de deux lignes complémentaires et connectées, afin de pouvoir produire, à grande échelle, des médias issus de l’économie circulaire pour la filtration du biogaz.
Huddle Factory. A Saint-Herblain (Loire-Atlantique), le projet d’Huddle Corp vise à industrialiser une nouvelle technologie de formulation d’aliments pour les animaux d’élevage, permettant d’augmenter la qualité des protéines animales et d’améliorer la condition des éleveurs.
Peestim Factory. Toopi Organics, start-up de Loupiac-de-la-Réole (Gironde), projette d’implanter sa première unité industrielle de biostimulants, aux capacités de production d’environ deux millions de litres par an.