Deux grands noms du polissage s’associent

En juillet 2023, Bula Technologie SA, une société du Groupe Recomatic situé en Suisse, a racheté la société italienne Cosmap Srl. Les deux gammes de machines sont complémentaires avec des approches techniques différentes. Entretien avec Béatrice Bula, administratrice du groupe Recomatic.

BULA a racheté Cosmap. Était-ce un concurrent ou une société ayant une offre complémentaire ?

Le Groupe Recomatic emploie 145 personnes et fabrique des centres de terminaison et des machines transferts CNC qui intègrent des technologies de fraisage, de rectification, de satinage, de polissage, d’émerisage, de brossage et d’ébavurage destinés majoritairement au secteur de l’horlogerie, du luxe, du médical et de l’aéronautique. Les machines sont vendues sous les marques RECO et BULA. Nous avons pris une part majoritaire en juillet 2023 dans la société italienne Cosmap, qui propose de la machine spéciale pour le polissage et l’émerisage, avec des technologies de machines transfert et de machines robotisées ou des solutions combinées. Nous pouvions parfois être concurrents avec Cosmap,mais nous sommes principalement complémentaires.

Quelle est la nouvelle organisation ?

Nous gardons les marques, car les deux sociétés ont chacune une longue histoire, elles sont toutes deux des entreprises familiales, Bula Technologie SA a été créée en 1952p – je suis moi-même la fille du fondateur – et Cosmap en 1978. Nous allons former les commerciaux pour qu’ils maîtrisent l’ensemble des gammes. Mais tous partagent un même métier, avec la terminaison en commun. C’est un grand avantage et cela apporte une jolie dynamique. Nous avons organisé des rencontres avec tous les vendeurs et agents du groupe, et tous étaient contents de collaborer. Nous avons réussi à travailler en bonne intelligence pour répartir les marchés der manière optimale.

Qu’attendez-vous de cette fusion ?

Nous espérons que 1 + 1 sera supérieur à deux. Nous voulons apporter une croissance supplémentaire à Cosmap, qui compte aujourd’hui une quarantaine d’employés et nous allons profiter de l’avantage d’avoir un pied à terre dans l’Union européenne. Nous avons conservé l’ensemble du personnel chez Cosmap, ainsi que les enfants du fondateur et leur associé. C’était une vraie volonté de notre part de conserver l’histoire et l’âme de la société. Cela a aussi pesé dans le choix du vendeur.

Que montrerez-vous sur votre stand de Global Industrie ?

Nous allons pour la première fois regrouper sur notre stand l’ensemble des marques, dont dgtis SA qui travaille dans la partie logicielle avec un Framework industriel, société au sein de laquelle nous avons une participation. Nous présenterons le centre de terminaison ultra-compact RECO-CT5 qui permet de réaliser des opérations de fraisage, rectification et satinage, avec un robot de chargement polyarticulé, CR-CT5, et qui peut être automatisé avec le Framework de dgtis ; le RECO-BP150, poste de polissage, lapidage et satinage manuel ; la BULA-POLIGO B11, machine CNC de polissage, ébavurage et brossage ; le poste de polissage et d’émerisage manuel CML de Cosmap. Et enfin la cellule robotisée de finition Cosmap pour l’émerisage et le polissage automatiquede pièces complexes.