Des coquillages recyclés en filaments 3D
Des délices d’un été en bord de mer aux créations 3D, il n’y a qu’un pas pour l’entreprise normande Francofil, qui produit des filaments pour les imprimantes 3D à partir de déchets de coquilles saint-jacques, de moules ou d’huîtres.
Alors que les plateaux de fruits de mer font le succès des restaurateurs, de la Côte-d’Azur aux côtes bretonnes, saviez-vous que les déchets de vos coquillages préférés pourraient très bien finir dans une… imprimante 3D. Soucieuse d’exercer une activité plus respectueuse de l’environnement, l’entreprise normande Francofil, spécialisée dans la production de filaments pour les imprimantes 3D par dépôt de fil fondu (FDM pour Fused Deposition Modeling) s’est positionnée sur une revalorisation de produits issus de différentes filières, telles que celles de l’agriculture et de la restauration, afin d’« apporter de la couleur naturelle » à ses filaments PLA. Créée en 2017, Francofil fabrique des filaments 100 % biosourcés, « sans colorants chimiques, ni additifs, apportant de nouveaux effets et textures aux pièces imprimées », précise l’entreprise implantée à Manneville-la-Goupil (Seine-Maritime).
Après avoir développé des filaments à partir d’amidon de maïs ou de blé, l’entreprise est aller chercher du côté des coquillages pour y puiser de nouvelles sources de matière première. Ainsi, Francofil est parvenue à produire des filaments « naturellement colorés » à partir de coquilles saint-jacques, de coques de moules et d’huîtres, « compatible avec la plupart des imprimantes utilisant des filaments non propriétaires », précise-t-elle. Et les coquilles, finement broyées, sont issues de la filière de recyclage des déchets de restauration.
Particules de coquilles inférieures à 250 microns
Les particules de coquilles sont alors réduites à une taille inférieure à 250 µm, afin de « garantir une impression fluide sans perturbations dans les buses standards », souligne encore Francofil. Avec la coque de moules, les pièces imprimées arborent une élégante couleur rosée et présentent un léger mouchetis, une couleur plutôt gris-vert avec l’huître. Quant à la saint-jacques, le filament apportera à une pièce imprimée sa couleur crème.
Pour favoriser le recyclage et le réemploi, la France vise l’objectif de 100 % de plastique recyclé en 2025 et la réduction de 30 % de la part de ses déchets ménagers et assimilés à l’horizon 2030, rapporte Normandie Attractivité, l’agence de marketing territorial de la région Normandie, dans un communiqué mettant en avant plusieurs entreprises du territoire engagées dans une démarche d’économie circulaire, telles que Francofil. L’industrie normande représente plus de 20 % de son PIB régional par habitant avec la présence de 14 000 entreprises.
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