Coup de booster pour les start-up industrielles
Les lauréats de l’appel à projets « Première usine » ont été dévoilés dans le cadre de ce plan de soutien visant à accompagner ces jeunes pousses dans la phase d’industrialisation de leur innovation.
Une première vague de 18 start-up industrielles lauréates de l’appel à projets « Première usine » a été dévoilée dans le cadre de ce plan de soutien, doté de 2,3 milliards d’euros, visant à « lever les obstacles qui se dressent encore trop souvent sur la route de nos jeunes entreprises industrielles innovantes, en particulier au moment où se pose la question d’industrialiser soi-même et de le faire en France », a-t-on indiqué à Bercy.
En soutenant ces jeunes pousses à vocation industrielle, l’Etat souhaite « transformer l’excellence française dans la recherche, l’innovation et l’entrepreneuriat en sites de production porteurs d’innovations technologiques qui réindustrialiseront nos territoires, ressourceront notre industrie et lui donneront des positions compétitives puissantes ».
Robotique chirurgicale
Parmi les 18 lauréats, le projet Rearm. Porté par l’entreprise eCential Robotics, de Gières (Isère), ce projet se concrétisera par la création d’une usine de production intégrant les dernières technologies industrielles et robotiques, afin de maîtriser et d’optimiser la fabrication des systèmes et instruments chirurgicaux. En soutenant Rearm, l’Etat a pour ambition de « positionner eCential Robotics comme un leader international et chef de file de la filière nationale de la robotique chirurgicale, grâce à des volumes de production vingt fois supérieurs à ceux actuels ». Le projet permettra à terme la création de 100 emplois.
Implantée également en Isère, la start-up Limatech a également été retenue pour son projet Mordor. Cette entreprise de Voreppe, qui a vu le jour en 2016, développe une nouvelle génération de batteries au lithium pour l’aéronautique et les milieux sévères. Trois fois plus légère que les batteries aéronautiques traditionnelles, la batterie de Limatech devrait faire économiser au secteur de l’aérien deux millions de tonnes de CO2 à l’horizon 2030. Alors que sa batterie vient d’atteindre son niveau de maturité, la start-up iséroise va entrer dans une phase de préparation de son outil de production, avec 55 emplois à la clé.
Station de recharge hydrogène
Enfin, avec la jeune pousse industrielle Atawey, c’est la filière de l’hydrogène en France qui est concernée. Avec son projet baptisé Bourget, du nom de la commune savoyarde où elle est implantée, elle se prépare à déployer une capacité de production de soixante stations de recharge par an. En effet, Atawey a été créée en 2012 afin de concevoir, fabriquer puis distribuer des stations de recharge d’hydrogène vert. Elle a développé une gamme complète de stations de recharge pour accompagner la montée en puissance de l’usage hydrogène en France. Et ainsi offrir des solutions sur-mesure et adaptées à chaque projet, décrit la start-up, qui vise une création de 100 emplois.
« Nous sommes fiers de voir émerger une génération de start-up industrielles et de PME qui développent des innovations qui apporteront une contribution majeure aux transformations de notre pays, a déclaré Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie. L’Etat a à cœur de soutenir la réalisation de leur premier site de production à l’échelle. Il en va du ressourcement et de renforcement de notre industrie. »
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