Comment les entreprises perçoivent-elles l’innovation ?
Découvrez les résultats de la deuxième édition du Baromètre innovation industrie, qui dresse les besoins et tendances des entreprises françaises.
L’organisation professionnelle qui regroupe les sociétés d’accélération du transfert de technologies Réseau SATT a dévoilé les résultats de la deuxième édition de son Baromètre innovation industrie, basé sur une enquête réalisée auprès de la base de données de Global Industrie, dont les exposants et visiteurs attendus ont été interrogés en ligne, du 30 janvier au 24 février, en amont du salon qui se tenait cette année à Lyon, du 7 au 10 mars.
Parmi les enseignements de cette enquête, on observe que 54 % des répondants ont souligné que l’innovation étaient leur première priorité, contre 53 % en 2022, année de la première édition du baromètre. Et 62 % estiment que l’innovation sera leur première priorité au cours des trois prochaines années, contre 68 %.
Un rôle moteur pour trouver de nouveaux marchés
Sans surprise, après les résultats de 2022, l’innovation reste au cœur des préoccupations des entreprises, dont les budgets R&D demeurent en hausse, tout comme les équipes dédiées. Pour les sondés (ils étaient plus de 400), les premiers enjeux d’innovation restent la digitalisation (53 %) devant l’automatisation (49 %), les ressources humaines (48 %) et la décarbonation (35 %). A noter toutefois que l’ordre entre ces deux derniers enjeux s’était inversé en 2022, 39 % citaient des ressources humaines et 48 % la décarbonation. Plusieurs freins sont relevés par les répondants : les trois principaux étant le manque de compétences (48 %), en forte hausse comparé à 2022, puisqu’ils étaient 22 %, le manque de temps (47 %) et de financement (46 %).
Budgets de R&D en hausse
Quant aux partenaires d’innovation des entreprises cités par les sondés, on trouve en tête les laboratoires de recherche publique (cités par 46 % des répondants), les start-up (34 %) et les structures de type CRITT, CRT, plateformes technologies (27 %). Elles sont 43 % à considérer les laboratoires comme « les premiers partenaires des entreprises » quand il s’agit d’open innovation. Car l’innovation ouverte apporte, selon les auteurs de l’enquête, « des réponses immédiates aux contraintes de mobilisations de ressources internes qu’il s’agisse de compétences et expertises, de moyens techniques, de gains de temps et aussi de financements ». Et d’ajouter : « La combinaison de ces éléments fait la différence, facilite et accélère pour les entreprises l’accès à de nouveaux marchés en répondant aux enjeux de transformation. »
Difficultés à recruter
Les entreprises sont de plus en plus soucieuses en matière de recrutements et de formations, passant de 39 % en 2022 à 49 %, « confirmant des difficultés tendant à devenir chroniques dans certains secteurs industriels », peut-on dans le document.
Pourquoi innover ? A cette question, c’est pour répondre à un « besoin de trouver de nouveaux débouchés sur le marché », la principale incitation des entreprises à innover pour 72 % de personnes interrogées, quand le manque de personnel, le manque de temps et de financement continuent à perturber le jeu. Et si en 2022, 45 % des entreprises se percevaient comme « modérément innovantes », désormais elles sont 40 % à se percevoir « très innovantes ».