Roulements : NSK cible des contrefacteurs
En avril, le roulementier japonais a fait saisir par la police de Johannesburg (Afrique du Sud) des milliers de roulements contrefaits, d’une valeur totale de 300 000 euros.
Fin avril, à Johannesburg (Afrique du Sud), une opération de perquisition mené par la police permet de saisir des milliers de roulements NSK contrefaits, dont 98 % sont de types industriels, et pour une valeur estimée à 300 000 euros.
L’occasion pour le roulementier japonais de rappeler que ces roulements comportent « un risque de défaillance prématurée et potentiellement dangereuse ». Et de prévenir que les « roulements contrefaits tombent en panne bien avant leur durée de vie prévue, parfois de façon catastrophique, compromettant ainsi la sécurité de biens d’équipement coûteux et de personnes ». Ce qui se traduit très souvent par des coûts de cycle de vie plus élevés, en raison notamment de la qualité de l’acier employée pour les fabriquer. Et « il n’est pas rare de constater une longévité (entre la pièce authentique et la contrefaçon) jusqu’à vingt fois inférieure », avertit la firme fondée en 1916 à Tokyo.
« Des sous-traitants peuvent acheter et installer par mégarde des roulements contrefaits »
Le risque peut également venir lorsque des entreprises font appel à des sous-traitants pour la réparation d’équipements, tels que les moteurs électriques, pompes, réducteurs et ventilateurs. « A moins d’être passés au crible pour vérifier qu’ils comprennent les risques et ont mis en place les contrôles appropriés, les sous-traitants peuvent acheter et installer par mégarde des roulements contrefaits lors de la maintenance ou de la remise en état », rappelle l’équipementier.
Afin de déceler toute contrefaçon sur ses roulements, NSK donne plusieurs indications. D’abord le prix, « qui semble trop beau pour être vrai ». Puis, chaque roulement NSK est livré dans un emballage comportant en plus du logo, des hologrammes, un code-barres ou des codes/dates fabricant. NSK préconise aussi de vérifier si le roulement porte la gravure correcte du numéro de pièce. Enfin, « la piètre qualité de l’usinage est un signe supplémentaire de faux roulements », signale le fabricant japonais, qui ne travaille qu’avec des distributeurs agréés.
Une autre parade est de télécharger sur son smartphone l’application du World Bearings Association (WBA) sur le site Stopfakebearings.com. Il suffit de scanner le code-barres sur l’emballage pour confirmer l’authenticité des roulements.
Plusieurs saisies en Chine
Après une saisie, le 23 mai 2019, de 23 000 emballages et étiquettes NSK de contrefaçon dans la province de Hebei, en Chine, de nouveaux emballages avaient été découverts, le 5 juillet de la même année, sur un autre site « appartenant au même contrevenant », rapportait le roulementier. Il s’agissait de plus de 90 000 cartons de roulements contrefaits et dix fausses plaques d’impression.