Le nettoyage au CO2 supercritique séduit le médical
DFD, qui a développé une machine de nettoyage à sec, met en avant les avantages d’un tel procédé pour les fabricants de dispositifs médicaux implantables.
Le spécialiste des machines de nettoyage DFD (Dense fluid degreasing) annonce que son procédé, qui utilise le CO2 supercritique, est maintenant « crédible et s’impose de plus en plus comme un sérieux substitut aux lessiviels et solvants traditionnels y compris pour le médical ». L’entreprise située au Bourget-du-Lac (Savoie) a été fondée en 2012, afin de promouvoir cette technologie innovante (lire encadré) qu’elle décrit comme étant une « alternative, incontestablement compétitive et respectueuse des normes environnementales, aux procédés lessiviels, chlorés ou pétroliers utilisés pour le nettoyage des pièces mécaniques dans l’industrie ».
Ainsi, la petite entreprise de 7 personnes assure que de nouveaux clients, fabricants de dispositifs médicaux implantables, ont pu apprécier les propriétés de productivité et d’ultra-propreté de ce procédé. Pour DFD, si la technologie du CO2 supercritique intéresse l’industrie médicale, c’est parce qu’elle permet un « nettoyage sans résidu en salles blanches et va plus loin en termes de charge biologique, les niveaux de qualité de nettoyage obtenus sont encore sans équivalent sur le marché ».
Divise les temps de nettoyage
Des essais ont permis de constater des baisses de BioBurden pouvant aller jusqu’à 20 fois moins. L’effet stérilisant du CO2 supercritique est également mis en avant par DFD, présenté comme un atout majeur par rapport aux procédés concurrents. Si son fonctionnement à basse température préserve les polymères sous toutes ses formes (synthétiques et biologiques, en fils, poudres, tissus…), un seul traitement au CO2 peut remplacer, selon certaines applications, plusieurs opérations successives de lavage lessiviel. Ce qui a pour conséquence de « diviser le temps de nettoyage jusqu’à dix, et les coûts d’exploitation par quatre, voire plus, selon les cas », affirme le fondateur de DFD Dominique Rossignol.
Textile implantable
Des essais sur le textile implantable se sont révélés concluants, notamment sur divers polymères (PP, PLLA, PET). Ils ont permis de valider l’élimination d’huile d’ensimage des textiles (représentant entre 2 et 2,5% de la masse du textile) avec des pressions comprises entre 100 et 300 bar, suivant les types d’huiles d’ensimage, soulève DFD. Et de rappeler que l’objectif du traitement au CO2 était d’éliminer les résidus de solvants dans les textiles, tout en réduisant le temps du process de lavage, qui prenait entre 16 et 24 heures.
Alors que le temps de nettoyage a été divisé par dix, pour atteindre entre 30 et 120 mn en une seule opération, l’usage du CO2 supercritique a permis de démontrer que l’enlèvement d’huile d’ensimage était comparable aux niveaux atteints avec les procédés classiques. Soit inférieur ou égal à 0,1%, sans aucun ajout de détergent. Donc, sans aucune trace de solvant résiduel, a contrario des procédés lessiviels ou d’extraction Soxhlet à l’éther. « Sur des tissus à base de polyamide et de silicone équipés de capteurs, le nettoyage est tout aussi performant sans impact sur l’aspect et le fonctionnement des capteurs », assure encore l’entreprise savoyarde.
DFD présentera les évolutions de sa gamme lors du prochain salon Global industrie, au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte, du 27 au 30 mars.
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