« Être à l’écoute du marché et des attentes des usineurs »

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Lubrification - Lavage Par Jérôme MEYRAND Publié le  23/10/2023
« Être à l’écoute du marché et des attentes des usineurs »
Philippe Lacroix, directeur de la filiale Blaser Swisslube en France.

Philippe Lacroix, directeur de la filiale Blaser Swisslube en France, explique les raisons qui l’ont poussé à réaliser un grand sondage auprès des entreprises de mécanique.


Le producteur de lubrifiants Blaser Swisslube réalise, avec Machines Production, une étude auprès des usineurs afin de mieux connaître les usages de production et l’importance du lubrifiant dans les ateliers français. Les réponses des participants viendront mettre en lumière les enjeux des usineurs sur l’aspect lubrification. Et ainsi prendre part au développement de nouveaux produits encore plus proches de leurs besoins actuels. Notre entretien avec Philippe Lacroix, directeur de la filiale Blaser Swisslube en France.

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Chez Blaser, quelle est votre approche avec les entreprises d’usinage afin de mieux connaître leurs besoins dans le cadre de l’usage d’un lubrifiant ?

En fait, chaque cas est différent. On doit procéder à une recherche en profondeur de leurs besoins et attentes. Au-delà des problèmes de corrosion, de moussage ou d’allergies, on se rend compte très souvent que notre interlocuteur n’a pas vraiment de besoins particuliers sur son lubrifiant. Alors que nous pouvons l’aider sur des aspects qu’il ne pense pas au premier abord, comme le rôle du lubrifiant sur les temps d’usinage, la fiabilité du process, l’augmentation de la productivité. Pour cela, nos techniciens aiment bien aller voir dans l’atelier, parce que leur œil d’expert leur permet de découvrir des choses, qui peuvent s’avérer normale pour l’usineur, car c’est habituel, sauf que nous savons qu’il existe toujours des améliorations possibles.

Pour aller plus loin dans notre approche avec le client, nous utilisons Blaser Remote Care, qui est une application à télécharger sur son smartphone, celle-ci vient en complément du suivi sur le terrain. C’est, d’une certaine manière, une hot line 4.0. A distance, nos clients peuvent nous contacter directement depuis cette application, comme sur WhatsApp. C’est complètement sécurisé et cela nous permet d’échanger immédiatement avec le client, en live, par téléphone, par message privé ou par vidéo. C’est du suivi, du conseil à distance. Sachant qu’un expert en Suisse peut également prendre le relai, si cela le nécessite.

Nous avons développé également une plateforme Internet, utilisée par LiquidTool, une start-up du groupe Blaser, qui conçoit des systèmes de surveillance à distance afin d’analyser la concentration, la température du lubrifiant, voire le pH. Des appareils qui sont installés dans les machines-outils pour réaliser des relevés en continu. Et depuis septembre, nous proposons un nouvel appareil qui va procéder au plein de la machine, à la bonne concentration, en fonction des besoins de la production. Notre force de vente peut s’appuyer sur cette plateforme en collectant manuellement des données pour les clients qui ne disposeraient pas d’un appareil Liquidtool, et ainsi lui envoyer des alertes en cas de dérive du produit.

La philosophie de l’approche Blaser, c’est finalement mieux comprendre le client afin de mieux répondre à ses besoins…

On a une vocation d’être vraiment à l’écoute du marché et de ses attentes, ce qui a toujours fait l’ADN de Blaser, de par sa structure et sa réactivité. Pour cela, on a besoin de savoir qu’elles sont les attentes des utilisateurs de lubrifiants, parce que les choses bougent très vite, au niveau des matières, des machines-outils avec des vitesses d’usinage plus importantes. Chez Blaser, nous avons à la fois des experts dans les segments de marché, des experts technologiques pour des applications spécifiques, telles que la rectification, la micropulvérisation, nous avons même des experts en productivité.

Le sondage que vous réalisez actuellement est un outil de plus pour Blaser afin d’atteindre cette compréhension de l’environnement de production ?

Exactement, car nous avons besoin d’informations techniques sur leurs différents types d’opérations d’usinage, leurs problématiques avec le lubrifiant, les questions liées aux homologations aéronautique, médicale, nucléaire, à l’empreinte carbone… Nous avons besoin de savoir, aussi bien techniquement qu’environnementalement et économiquement, qu’elles sont les attentes des utilisateurs de lubrifiants, non pas de nos lubrifiants, parce que nous connaissons leurs attentes, et on y répond. Mais ce qui est important pour nous, c’est de bien connaître les attentes du marché. Nous avons soixante personnes dans nos laboratoires qui sont à disposition du marché, en R&D, en analyse, en suivi de process. Ce sondage, il a du sens, pour nous, parce qu’il y aura un retour des utilisateurs. Et nous essayerons, si ce n’est pas déjà fait, de développer des produits qui viendront répondre au maximum de ces attentes.

Chez Blaser, nous avons deux axes de développement : soit des produits très transversaux, très polyvalents, qui vont répondre à un maximum de critères dans les ateliers de production, et pour des demandes plus spécifiques ou des besoins plus ciblés, nous avons aussi des produits dédiés à certaines matières ou certaines applications. On ira vers des productions de plus en plus complexes, nous le savons chez Blaser. Et c’est aussi une chance pour nous, car justement nous proposons des lubrifiants qui sont à la pointe des technologies.

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« Être à l’écoute du marché et des attentes des usineurs »
Jérôme MEYRAND - Rédacteur en chefFormé aux microtechniques, devenu journaliste en blouse bleue, passé par l’ESJ Lille.
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