En Eure-et-Loir, Mascara NT crée un atelier de chaudronnerie
L’inventeur de l’unité de dessalement d’eau de mer alimentée par énergie solaire a décidé d’internaliser cette compétence afin d’être plus réactif face à une accélération de ses ventes dans le monde.
Installée près de Chartres (Eure-et-Loir), Mascara NT fabrique des solutions innovantes de traitement d’eau avec l’utilisation d’énergies renouvelables. Le 16 mars, cette entreprise française a annoncé l’intégration d’une nouvelle activité au sein de son usine. Il s’agit d’un atelier de chaudronnerie-tuyauterie de 240 m². Une volonté pour cette PME, qui a inventé la première gamme de solutions industrielles de dessalement d’eau de mer alimentée par énergie solaire baptisée Osmosun, d’internaliser « une partie critique de sa chaîne de production ». Ceci afin de sécuriser la montée en charge de la fabrication de ses unités de dessalement, justifie Mascara NT dans un communiqué.
Le fabricant d’Osmosun cherche également à optimiser les coûts et les délais, en anticipant la montée en charge de son système de dessalement ces prochains mois.
« Une nouvelle prestation à part entière »
« Intégrer un atelier de chaudronnerie-tuyauterie constitue une étape de plus vers l’accélération de la production de nos solutions Osmosun », explique Quentin Ragetly, PDG de Mascara NT, soulignant que s’il s’agissait d’un service interne dédié à sa propre production, cet atelier pourrait aussi devenir « une nouvelle prestation à part entière ».
Cette nouvelle activité intervient après avoir inauguré, en juin 2022, sa nouvelle usine, sur le site de Gellainville, à 7 km au sud de Chartres, qui a permis à Mascara NT de doubler la superficie de son site de production.
Inox duplex et super duplex
Placé sous la responsabilité de Thibault Asselin, cet atelier prend en charge l’intégralité de la fabrication des châssis, ossatures et tuyauteries inox des solutions de dessalement Osmosun, qui, en 2022, avait déjà permis de traiter deux millions de mètres cubes d’eau salée dans le monde. L’atelier travaille les inox dits « duplex » et « super duplex », des aciers conçus spécialement pour supporter le contact de l’eau salée. « Recourir à ce type d’inox entraîne une contrainte supplémentaire, celle de posséder la certification d’aptitude à travailler avec un tel matériel », indique la PME fondée en 2014, qui a enregistré un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros, contre un demi-million en 2020. « Les parties châssis et tuyauterie sont des pièces importantes avec des délais critiques dans la production d’osmoseurs requérant des compétences clés dans les assemblages », explique Mascarat NT, dont les unités de traitement d’eau salée se basent sur le procédé d’osmose inverse, un filtrage très fin ne laissant passer que les molécules d’eau.
L’entreprise, qui emploie une vingtaine de personnes, envisage d’autres recrutements afin d’accompagner la montée en charge de sa production.