Améliorer la place de l’humain dans l’ère du 4.0
En créant la chaire Industry 4.h, la Fondation Grenoble INP va travailler sur les problématiques humaines et managériales générées par la transition vers l’industrie du futur.
La Fondation Grenoble INP vient de lancer la nouvelle chaire d’enseignement et de recherche Industry 4.h, destinée à répondre aux « problématiques humaines et managériales générées par la transition vers l’industrie du futur, soutenable et au service de la société », précise cette entité de l’école d’ingénieur généraliste grenobloise. Et qui ajoute que l’objectif, à terme, sera de « doter l’écosystème industriel de méthodes et d’un dispositif de mise à jour des compétences, basés sur la recherche et la collaboration écoles-industrie, permettant de concevoir les organisations d’une industrie 4.0 soutenable et les cursus de formation correspondants ».
Une chaire qui a été voulue dans un contexte où les entreprises ont fortement digitalisé leurs usines, suscitant une transformation du travail, une évolution des compétences requises, touchant le management d’équipe et le « couplage homme-machine ». Si de nombreuses initiatives existent pour accompagner l’industrie 4.0 de manière générale, il y en a très peu sur les enjeux humains liés à cette transformation, « alors qu’ils sont majeurs », relève la fondation universitaire, dont la chaire Industry 4.h dit vouloir « apporter [sa] pierre à la conception des usines de demain, des usines alliant les performances des machines et des hommes ».
Usage des technologies
Avec la mise en place des technologies 4.0 dans les usines, comment repenser l’organisation du travail et le management au quotidien ? Comment évoluent les métiers ? Comment anticiper et déployer les aménagements de postes associés ? Autant de questions auxquelles tenteront de répondre les chercheurs en collaboration avec les entreprises.
Des ateliers, séminaires de recherches collaboratifs et conférences permettront d’impliquer les entreprises. La Fondation Grenoble INP tient à ce que chercheurs et industriels puissent travailler main dans la main, « non seulement pour interroger ensemble le travail et l’usage des technologies, mais aussi pour concevoir un cursus de formation adapté aux techniciens, aux ingénieurs et aux managers des usines en transition 4.0 ».
« Réindustrialisation de l’Europe »
Un autre élan sera donné à la chaire, qui s’appuiera également sur un réseau européen de chercheurs, afin de capitaliser de manière internationale les recherches et expériences relatives aux compétences rendues nécessaires par le 4.0. Et « contribuer à la connaissance pour la réindustrialisation de l’Europe », projette la fondation créée en 2010, et qui compte quatorze chaires d’excellence industrielle, de recherche et d’enseignement.
Dans le cadre de la chaire, financée par la Fondation Caterpillar, de nouvelles formations seront proposées par Grenoble IAE-INP et par Grenoble INP-Génie industriel, et accessibles aux étudiants des deux écoles, par la voie de la formation initiale. Mais elles seront aussi ouvertes en formation continue aux salariés désireux de se former aux problématiques de l’organisation des industries 4.0, souligne la Fondation Grenoble INP. Les jeunes diplômés seront en mesure d’apporter leur expertise aux entreprises pour les aider à se transformer d’un point de vue technologique, mais aussi au sein des ressources humaines.