A Reims, Venture Orbital Systems sur les pas de SpaceX
La jeune pousse a réussi à lever 10 millions d’euros pour la construction de sa fusée Zephyr destinée à placer sur orbite des nanosatellites.
Entreprise française spécialisée dans le développement de lanceurs spatiaux et de moteurs-fusées, Venture Orbital Systems (VOS) a annoncé, le 30 juin, avoir levé 10 millions d’euros. Ce qui va lui permettre notamment d’accélérer le développement de son moteur Navier. VOS fait également savoir qu’elle change désormais de nom pour devenir Latitude. « Un nouveau nom, à la fois évocateur et intemporel, qui illustre la prise de maturité d’une jeune entreprise tournée vers un objectif : révolutionner le New Space européen afin d’offrir un accès toujours plus abordable à l’orbite », explique l’entreprise aérospatiale basée à Reims (Marne).
Premier microlanceur français
Afin de répondre à l’essor des nanosatellites, cette jeune pousse fondée en avril 2019 a développé le Zéphyr, le premier microlanceur conçue sur le sol français depuis un quart de siècle (1975), ne manque pas de souligner Latitude. Son moteur Navier a été entièrement imprimée en 3D par les équipes de Saturne Technology, une entreprise implantée au Luxembourg. Pour Latitude, cette technologie a l’avantage d’allier architecture performante, rapidité de fabrication (une semaine), agilité et gain sur les coûts de production, « ce qui permet de proposer l’offre commerciale la plus compétitive », assure-t-elle.
Mesurant 17 mètres de hauteur, la fusée Zéphyr aura la capacité d’envoyer plusieurs nanosatellites jusqu’à 600 km d’altitude. Le premier lancement est prévu fin 2024, depuis le pas de tir de l’île de Unst, dans l’archipel des Shetland, au nord-est de l’Ecosse. L’entreprise créée par Stanislas Maximin annonce vouloir atteindre, en 2030, une cadence de plusieurs dizaines de lancements par an.
« Cette levée de fonds marque une nouvelle étape dans le développement de Latitude, a-t-il déclaré, à l’issue de ce tour de table mené par Crédit Mutuel Innovation, du fonds dédié à l’aérospatial et la défense Expansion, et le fonds French Tech Seed géré pour le compte de l’Etat par Bpifrance dans le cadre de France 2030. Elle atteste la pertinence de notre modèle et l’intérêt de notre offre pour les acteurs du marché. » La volonté de Stanislas étant de « démocratiser l’accès à l’espace et de contribuer à imposer la France sur le segment très disputé des microlanceurs spatiaux ».