WorldSkills 2024 à Lyon : 21 Français en quête d’or dans les métiers de l’industrie
Pour la deuxième année consécutive, le parc Eurexpo à Lyon devient le théâtre des WorldSkills, rassemblant les meilleurs jeunes artisans et professionnels de la planète. Avec 1 400 participants représentant 69 pays, la France sera portée par 63 compétiteurs prêts à briller dans des épreuves intenses couvrant plus de 60 métiers.
La France accueille jusqu’au 15 septembre la compétition mondiale des métiers WorldSkills. Comme en septembre 2023, lors des épreuves nationales, c’est le parc Eurexpo Lyon qui servira d’arène pour ces olympiades.
L’équipe de France sera représentée par 63 compétitrices et compétiteurs pour défendre leur savoir-faire au cours de quatre journées d’épreuves du mercredi 11 au samedi 14 septembre de 9 heures à 17 heures. Et c’est un total de 1 400 jeunes champions venus de 69 pays pour 62 corps de métiers représentés allant des arts à la communication et le numérique, la construction, l’hôtellerie-restauration, la propreté, en passant par l’industrie, la mobilité, les saveurs, jusqu’aux métiers en lien avec le végétal. Plus de 250 000 visiteurs sont attendus. Découvrez qui défendra nos couleurs pour chaque métier de l’industrie.
Tournage
Après avoir passé son bac professionnel technicien en usinage, Lucas Perret, 20 ans, a enchaîné sur un BTS. Ce garçon né à Avignon (Vaucluse) avait déjà participé à la 46e édition (les mondiaux ont lieu tous les deux ans), Lucas avait terminé à la 6ᵉ position. Lucas s’entraîne une semaine par mois dans le centre d’excellence avec son expert qui est installé lui à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Il est passionné par son métier qui permet de produire des pièces pour fabriquer des objets, des outils, des produits. Il est déterminé à tout faire pour se hisser sur la plus haute marche du podium.
Fraisage
Son bac pro de technicien d’usinage en poche, Sacha Greneche est actuellement en BTS conception des processus et réalisation de produits, en alternance au sein de l’entreprise Techma, une PME de 85 personnes. Cet habitant de Flers (Orne) a terminé 4e lors des WorldSkills France 2023, mais grâce à son stage de sélection, il est titularisé et rejoint l’équipe de France. Sacha est conscient de la chance qu’il a d’avoir trouvé un métier qui lui plaît. Il aime la compétition et se défier. Cela lui apporte énormément de choses sur le plan humain et intellectuel.
Fabrication additive
Titulaire d’un bac STI2D et d’un BTS conception industrielle, Raphaël Criado, 20 ans, est actuellement en bachelor « expert technicien en ingénierie numérique en industrie ». Ce natif de Toulon (Var), travaille en alternance chez Inovsys, une entreprise spécialisée dans la R&D en fabrication additive. Son message : « Fixez-vous des objectifs et arrachez tout ! Croyez en vous et ne laissez personne vous décourager »
Production industrielle en équipe
Diodore Guerrier, 22 ans, est à ce jour en dernière année de cycle ingénieur à l’INSA Strasbourg, en spécialité mécatronique. Il travaille en alternance au Cluster ingénierie Est de la SNCF, où il s’occupe de la maintenance et de la rénovation des TGV. Il défendra les couleurs de la France au côté de Côme Slisse et Gaël Schaeffer. Âge de 22 ans, Côme est également en dernière année de cycle ingénieur à l’INSA Strasbourg, tandis que Gaël, 23 ans, avait déjà participé à la 46ᵉ édition des WorldSkills, en janvier 2022, mais dans le métier de fraisage. N’ayant pas réussi à monter sur le podium et voulant retenter sa chance, Gaël a dû choisir un autre métier, le fraisage étant réservé aux moins de 23 ans. C’est la raison pour laquelle, il s’est inscrit en production industrielle, seul métier en équipe de trois.
Contrôle industriel
Jordan Flament, 20 ans, intégré les Compagnons du devoir, après un bac pro Melec (métiers de l’électricité et de ses environnements connectés). Ce garçon originaire de Villeneuve-d’Ascq (Nord) a réalisé son tour de France d’apprentissage en tant qu’électrotechnicien et poursuit actuellement ses études à Bordeaux en BTS électrotechnique. Jordan s’est entrainé tout seul, puis avec Maxence, un ancien compétiteur des EuroSkills qui l’a épaulé durant cette phase intense. Il s’est également entrainé dans son entreprise, MECA Services à Redon, près de Rennes.
Maintenance Industrielle
A 20 ans, Thiaifene Acher vient de terminer ses études en BTS maintenance industrielle. Ce jeune normand a décroché la médaille d’or avec une belle avance sur le deuxième lors de la compétition nationale, à Lyon, en 2023. Pour décrire son métier, Thiaifene utilise un parallèle avec le monde de la santé : « Ceux qui travaillent dans la maintenance industrielle ce sont les médecins généralistes des usines. »
Industrie 4.0
Hugo Marquez et Lazhar Benchelloug forment un duo gagnant. Âge de 22 ans, Hugo est titulaire d’un BTS conception et réalisation de systèmes automatiques (CRSA), d’une licence en mécanique et robotique et d’une autre en informatique et robotique. Hugo souhaite montrer l’exemple auprès des jeunes issus des filières professionnelles. Pour le moment en master à Perpignan, il participe à l’épreuve en compagnie de Lazhar, 22 ans. Originaire de Valence (Drôme), il décroche un bac électrotechnique et poursuit ses études par un BTS conception et réalisation de systèmes automatiques, avant de passer les mêmes licences que son comparse. Lazhar est actuellement en master réseau, objets connectés et robotique de prototypage. Lazhar est passionné par son métier qui consiste, selon lui, à « rajeunir l’industrie ». Avec Lazhar, son binôme, ils ont rencontré Philippe Piaton qui travaille en région Auvergne Rhône Alpes pour la promotion des métiers de l’industrie et qui connaît particulièrement bien la compétition WorldSkills. C’est ainsi qu’ils ont entamé leur aventure de compétiteurs.
CAO et ingénierie mécanique
Basile Menassol, 21 ans, a réalisé une seconde générale avant de poursuivre avec un bac pro microtechnique puis un BTS en conception-réalisation microtechnique, où il terminera major de sa promotion. Actuellement en école d’ingénieur, il sera diplômé en septembre 2025. Basile aime la compétition et adore son travail qui nécessite beaucoup de polyvalence. Il faut en effet mêler ingénierie, conception et imagination. Il présente un parcours atypique qui lui à permis de se forger un caractère « robuste ».
Intégration robotique
François Marty, 21 ans, a commencé ses études par un bac professionnel maintenance des systèmes connectés de production, au lycée Saint-Joseph de Dijon (Côte-d’Or), avant de les poursuivre par un BTS et une licence en sciences pour l’ingénieur. Il partagera l’épreuve avec Thomas Beuchot, 23 ans, titulaire d’un BTS en électrotechnique, réalisé en alternance chez JTEKT Europe, avant de poursuivre avec une licence professionnelle en robotique, et souhaite désormais devenir ingénieur. C’est un de ses professeurs, Samuel Bonnot, qui lui a présenté son binôme Thomas. Dans leur duo, François est le plus en pointe sur la robotique sur ordinateur. Quant à Thomas, c’est un professeur
qui les connaissait chacun, qui les a présentés l’un à l’autre. « J’ai confiance en François », dit ainsi Thomas lorsqu’on l’interroge sur son binôme. Son rôle au sein du duo est de réaliser toute la partie montage mécanique ainsi que programmation du robot.
Robotique mobile
Actuellement en deuxième année de BTS à Limoges (Haute-Vienne), Traïan Beaujard, 20 ans, est en binôme avec Ilyas Chraibi, 18 ans, qui vient tout juste de quitter le lycée et souhaite dorénavant entrer dans une école d’ingénieur. Petit, Ilyas était curieux et aimait réparer des objets, bricoler et comprendre comment les appareils fonctionnent. Traïan a d’ailleurs remplacé au pied levé un compétiteur malade lors des sélections régionales : appelé le matin même des épreuves, il se présente et remporte la médaille d’argent. Ils sont sélectionnés à la compétition nationale, car l’équipe qui obtient la médaille d’or à la compétition régionale s’est désistée. Avec Ilyas son binôme de compétition, ils ont obtenu la médaille d’argent en septembre 2023 à Lyon lors de la compétition nationale. Après le stage de sélection, ils sont sélectionnés en équipe de France 2024. La marche vers le mondial serait très haute, mais Traïan et Ilyas sont prêts à mettre tous leurs efforts et leur passion pour gravir la compétition.
Soudage
À 21 ans, Jayson Laisné, issue d’une famille de soudeurs, de par ses deux grands-pères, son père et ses oncles, a réalisé un bac professionnel en chaudronnerie suivi d’une mention complémentaire technicien de soudage. Arrivé en tête de la compétition régionale, il démarre un entraînement dense pendant six semaines avant la compétition nationale. Désormais champion de France en titre, il s’est entraîné intensément dans la perspective des WorldSkills 2024. Employé par l’entreprise Construction mécanique de Normandie (CMN) à Cherbourg (Manche), son employeur est très mobilisé pour qu’il décroche la plus haute marche du podium. Son expert et son équipe métier étaient également très présents à ses côtés pour déployer un programme d’entraînement très intense de 20 à 25 semaines.
Mécatronique
Après son bac professionnel, Sébastien Lacroix, 22 ans, découvre la mécatronique et décide de s’orienter dans un BTS conception et réalisation de systèmes automatiques (CRSA). Cette formation lui permet d’apprendre la conception des machines, leur programmation, le montage mécanique et le câblage. Il fera équipe avec Raphaël Carvalho. Originaire de Foncine-le-Haut, dans Jura, il étudie dans un collège général puis passe un bac professionnel avant d’entamer un BTS et une licence en automatisme industrielle et robotique. La seconde participation de Raphaël à la compétition nationale n’a pas été facile car les épreuves se déroulaient sur de nouveaux types de machines. Malgré cela, il décroche la première place et ensuite sa place en équipe de France pour le mondial. Dans leur duo, Sébastien s’occupe de la partie montage-câblage de la machine. Ce qui les motivent c’est de revivre les émotions de la compétition et de se comparer techniquement au reste du monde.
Électronique
Guillaume Seimandi, 19 ans, étudie actuellement à l’université de Toulon (Var). Il y réalise un BUT (ex-DUT) en génie électrique et informatique industrielle (GEII). Plus jeune, il cherchait à comprendre comment fonctionnaient les ordinateurs. Il se passionne pour les appareils électroniques et c’est tout naturellement qu’il s’oriente dans les études d’électronique. Guillaume a débuté en faisant de la programmation pour le jeu Minecraft. Après plusieurs années, il comprend que ce n’est pas ce qui lui plaît le plus. Il veut aller plus loin et découvre alors le langage machine et enfin l’électronique. Pour obtenir des résultats intéressants, il faut s’immerger et acquérir une forte maîtrise technique. C’est le genre de challenge qu’il apprécie particulièrement. Après avoir décroché son titre de champion de France et remporté la médaille d’or, Guillaume reste déterminé et très motivé pour monter sur le podium lors de la compétition mondiale et espère faire découvrir son métier méconnu mais pourtant omniprésent.
Maintenance aéronautique
Après avoir obtenu un bac STI2D, Loup Martinez-Reale, 22 ans, a poursuivi sur un BTS aéronautique. Il travaille en alternance chez Airbus Helicopters. Quelques mois avant la compétition nationale WorldSkills à Lyon en septembre 2023, il se casse la clavicule. Il aborde donc ces épreuves sans trop d’espoir de médaille. Mais ce compétiteur-né s’accroche, donne tout et termine sur le podium avec la médaille d’or autour du cou. Travailler chez Airbus Helicopters lui a permis de s’entraîner sur les mêmes appareils qu’il aura à réparer durant ses épreuves du mondial. C’est donc un bel atout pour ce jeune homme qui bénéficie du plein soutien de ce géant de l’aéronautique pour aller décrocher un podium lors du mondial.
Réfrigération technique
Emilien Châlons, 21 ans, a passé un CAP de monteur en installations sanitaire au centre de formation BTP CFA Centre Val-de-Loire, à Blois. Il est technicien SAV et installation dans le groupe ESBC.