Nucléaire : un besoin impératif de compétences
L’Université des métiers du nucléaire s’est rapproché des pôles formation de l’UIMM pour déployer une offre de formation et ainsi répondre aux enjeux de compétences des entreprises de la filière.
Les récents changements politiques liées au développement de l’industrie nucléaire en France ont pour conséquence de peser sur la demande en main-d’œuvre, laquelle doit être qualifiée, non seulement pour l’exploitation des centrales, mais également leur maintenance, voire pour certaines, leur démantèlement.
Ce nouvel intérêt pour l’atome vient créer des opportunités d’emploi dans ce secteur. En France, la filière du nucléaire projette d’embaucher de 10 000 à 15 000 personnes par an d’ici à 2030. C’est une des raisons pour laquelle l’Université des métiers du nucléaire (UNM) et les pôles formation de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) ont décidé de signer, à la mi-octobre, une convention de partenariat afin de « faciliter le déploiement de l’offre de formation en alternance et continue, en s’appuyant sur l’expertise et le maillage territorial du réseau des pôles formation UIMM », a souligné l’UNM, dans un communiqué commun. Un partenariat qui contribuera à « construire une offre adaptée » aux besoins des entreprises de la filière nucléaire dans chaque territoire. Les pôles formation de la branche de la métallurgie étant déployés partout en France.
« Un des défis les plus importants de son histoire »
L’Université des métiers du nucléaire a développé un « passeport nucléaire » visant à intégrer des modules d’enseignement nucléaire dans des formations techniques transverses menant aux métiers en tension. Selon l’UMN, ce dispositif vise à « donner envie » aux élèves de s’orienter vers la filière nucléaire, et permet d’adapter le contenu des formations aux besoins des entreprises. Ce même « passeport » sera donc déployé au sein des pôles formation de l’UIMM, venant compléter des parcours spécifiques déjà mis en œuvre « de sorte à amplifier l’offre de formation sur le territoire », expliquent les deux partenaires.
« La filière du nucléaire fait face à l’un des défis les plus importants de son histoire pour poursuivre son développement indispensable à notre souveraineté énergétique et à la décarbonation de notre énergie, affirme Nicolas Foucard, président de l’Association nationale des pôles formation UIMM. Afin de créer une dynamique d’attractivité vers cette filière stratégique et contribuer à répondre à ses besoins en compétences, nous avons choisi de mobiliser l’ensemble de notre réseau. » Ce dernier comprend 135 sites en France.
Hélène Badia, présidente de l’Université des métiers du nucléaire, rappelle que l’UIMM était un partenaire, notamment pour l’adaptation de formations menant aux métiers du nucléaire. Et cette nouvelle convention, « va permettre de poursuivre et d’amplifier la dynamique engagée sur l’ensemble des territoires pour attirer, former et recruter les ressources dont la filière nucléaire a besoin ».