Comment les industriels abordent-ils la rentrée ?
L’été à peine achevé, quels regards portent les chefs d’entreprises manufacturières sur la reprise de l’activité en septembre. Une enquête menée par l’Insee s’est penchée sur le climat des affaires.
Les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière ont le moral qui flanche. Interrogés en août par l’Insee, leur opinion sur le niveau des carnets de commandes, globaux comme étrangers, se détériore pour le deuxième mois consécutif, font savoir les économistes de l’Institut national de la statistique et des études économiques. Ainsi, l’indicateur du climat des affaires dans l’industrie manufacturière marque un nouveau recul (- 2 points) pour s’établir à 104, tout en restant au-dessus de sa moyenne (100).
Ce qui inquiète les industriels est le niveau des stocks de produits finis, qui repasse au-dessus de sa moyenne pour la première fois depuis juillet 2020. Ils sont de plus en plus nombreux à « considérer leurs stocks de produits finis comme supérieurs à leur niveau normal », rapporte l’Insee. Dans la fabrication de matériels de transport et dans la branche dite des « autres industries », ce solde d’opinion atteint même son « niveau le plus élevé depuis 2009 », précise l’Institut dans sa note publiée jeudi 25 août.
Les problèmes d’approvisionnement marquent le pas
Sur le front des approvisionnements, la part d’entreprises déclarant des difficultés est quasi stable en août, par rapport à juillet, mais à un niveau qui reste toutefois très élevé (44 % des personnes interrogées considérant les difficultés d’approvisionnement comme un obstacle limitant leur production). Quant au manque de personnel, 26 % des entreprises le considèrent comme un obstacle, un niveau qui reste stable.
Amélioration dans les biens d’équipements
Si le solde d’opinion sur les perspectives générales de production s’améliore en août, après « une stabilité le mois dernier », il est supérieur à sa moyenne. En revanche, celui mesurant le niveau d’incertitude économique ressentie par les chefs d’entreprise décroît. C’est particulièrement le cas dans l’industrie automobile, où l’indicateur du climat des affaires diminue « bien en deçà de sa moyenne, en raison de la chute des soldes d’opinion sur les carnets de commandes ». Dans le sous-secteur des biens d’équipements, l’indicateur du climat des affaires croît légèrement pour le troisième mois consécutif et se situe bien au-delà de sa moyenne.