Sintermat accélère l’industrialisation de matériaux innovants
Grâce à un tour de table de 6 millions d’euros, la start-up bourguignonne va pouvoir automatiser sa ligne de production par frittage Flash, un procédé de métallurgie des poudres économe en énergie.
En levant 6 millions d’euros, Sintermat entend donner un nouveau coup d’accélérateur à son activité axée sur les matériaux augmentés et la production de pièces de série à partir de poudres de toute nature.
Ce nouveau tour de table, la jeune pousse de Montbard, au nord-ouest de Dijon (Côte-d’Or) avait déjà bénéficié, il y a quatre ans, d’une levée d’amorçage, lui permettra de renforcer ses équipes, s’implanter dans un nouveau site de production, accélérer la R&D, franchir un palier supplémentaire dans l’automatisation de son outil de production et développer la production en moyennes et grandes séries, énumère la start-up bourguignonne.
Pièces de haute densité
Pour Foad Naimi, son président, il s’agit d’un « tournant décisif ». Car « au-delà de l’aspect financier et du gage de crédibilité, nous avons désormais toutes les expertises et tous les moyens pour faire de Sintermat un acteur incontournable des matériaux augmentés en France et en Europe », avance-t-il.
L’entreprise industrialise une technologie de production peu répandue en Europe : le frittage Flash ou SPS (Spark Plasma Sintering). Présenté comme un procédé de métallurgie des poudres économe en énergie, le SPS permet de produire rapidement, sans perte de matière et sans additif, des pièces industrielles. Sintermat dressant une liste de qualités offertes par le procédé : haute résistance, haute densité, allègement, dureté et ténacité augmentées, durée de vie allongée. Parmi les innovations revendiquées, la start-up dit avoir développé des outillages à la durée de vie multipliée par trois.
Solutions durables
Une innovation technologique qui s’inscrit également dans une logique d’économie circulaire, soutient la deep tech, terme qui désigne les sociétés de technologies de rupture. « En recyclant les matériaux de récupération et en valorisant les chutes de production », elle dit apporter des solutions durables aux industriels. Et dans l’objectif de « réduire leur impact, notamment en faveur d’une gestion plus responsable et durable des ressources ainsi qu’en faveur de la réduction de la dépendance stratégique à des matières en tension (cobalt, nickel, terres rares…) », précise Sintermat.