Quand HyperMILL rime avec hyper flexibilité

Le célèbre fabricant de lunettes solaires Julbo explique pourquoi il a fait confiance à la FAO d’Open Mind.

C’est pour produire les moules utilisés pour l’injection plastique de ses lunettes solaires que Julbo s’est équipée de la FAO hyperMILL d’Open Mind. Afin d’être très réactif et de coller aux besoins du marché, l’entreprise de Longchaumois (Jura) a fait le choix d’une production intégrée. Pour la fabrication des moules qui seront utilisés pour l’injection plastique, elle dispose de son propre atelier de mécanique. Il faut un moule pour la face et un moule pour chaque branche de lunettes. Dès les années 1990, l’entreprise s’est équipée d’un logiciel de FAO pour usiner directement dans la bonne matière. Mais le produit ne donnait plus satisfaction en raison de nombreux bugs, d’un manque de fiabilité – casses d’outils, collisions en 5 axes – et d’un SAV « déplorable ».
C’est le logiciel hyperMILL qui est alors choisi, en 2016, par l’équipe Julbo. La solution est vivement recommandée par son fournisseur de machines-outils ainsi que par d’autres entreprises dans le cadre d’un contrôle des références. Il fallait s’assurer de faire le bon choix. A savoir, une solution fiable, performante en 5 axes, facile d’utilisation et dotée d’un SAV de premier ordre, énumère la direction.

Disponibilité du SAV

« Nous avons pris beaucoup de temps pour vérifier qu’hyperMILL répondait parfaitement à nos besoins, environ une année, explique Matthieu Beaud, le dirigeant. Nous avons poussé le logiciel et l’équipe Open Mind dans leurs derniers retranchements : tests, essais, benchmark, accompagnement, qualité et disponibilité du SAV. Ils ont réussi l’examen. Je reconnais que notre démarche a été disproportionnée par rapport à l’investissement, mais nous ne voulions pas nous tromper et nous savons aujourd’hui que nous avons fait le bon choix. »
Après une année de test, hyperMILL apparaît comme une solution fiable, capable de fonctionner sur machine robotisée. Sébastien Le Blanc, responsable programmation, affirme être parvenu à l’exploiter pour les usinages 5 axes. Et reconnaît aussi avoir gagné en facilité d’utilisation, notamment avec la reconnaissance automatique des formes (trous, standards). « Quant à l’équipe d’Open Mind, elle fait preuve de compétence, de disponibilité et de réactivité », témoigne le programmeur.

Reconnaissance automatique des formes

Chez le fabricant de lunettes de protection solaire, destinées au départ aux alpinistes chamoniards, Sébastien Le Blanc dispose d’une grande autonomie. C’est la méthode Julbo : autonomie et responsabilité. Il utilise le logiciel au quotidien et pilote les machines-outils Röders de 3 et 5 axes, ainsi qu’une Mikron à 5 axes. Au total, l’équipe du bureau d’études, programmation et usinage, compte quatre personnes. Une équipe restreinte, donc une gestion du temps qui se doit d’être optimisée. La gestion des délais est un point crucial au sein de l’entreprise familiale. « Il faut également pouvoir faire face aux aléas. »
« Notre organisation nous permet d’être hyper flexibles, commente Anaïs Lamy, responsable du développement. Si nous faisions appel à un mouliste en sous-traitance, il nous faudrait attendre environ trois jours pour récupérer un moule après modification. Avec notre atelier intégré, cela peut se faire dans l’heure qui suit. »
Parmi les points forts techniques de la solution hyperMILL, Sébastien Le Blanc mentionne « la reconnaissance automatique des formes », associée à la bibliothèque des procédés, qui leur apporte un « gain de temps énorme ». Il faut seulement 30 mn pour la reconnaissance des formes, contre deux heures auparavant. La notion de répétabilité est importante chez Julbo, car il y a beaucoup de similitudes dans les produits.
M. Le Blanc apprécie également la « reprise matière résiduelle 5 axes ». Trois clics suffisent pour la reprise automatique des rayons en 5 axes.

Gestion des multipièces

L’ébauche haute performance est également citée par rapport aux gains de temps obtenus sur machine, qu’il s’agisse d’électrodes ou de moules. « Avant hyperMILL, on ne programmait que la partie empreinte, explique-t-il. Aujourd’hui, nous programmons l’intégralité du moule (ébauche et finition) sur un même laps de temps. » Et Anaïs Lamy d’ajouter : « A partir des modèles CAO, l’entreprise capitalise, met en place des standards au niveau des méthodes. Nous avons encore du travail à faire en amont. Mais quand on met des process en place, hyperMILL permet des gains de temps conséquents. »
Source également d’économie de temps, la gestion des multipièces dans un projet. Avant, une électrode représentait un projet. Alors qu’avec hyperMILL, un seul projet intègre toutes les électrodes. Autre point d’importance, la simulation proposée par le logiciel a fait ses preuves. La solution est fiable, aucune casse n’est désormais à déplorer, a pu constater le lunettier.

Réactivité

L’utilisation d’outils performants permet de lisser la charge, qui doit être quasi constante toute l’année. L’équipe a environ six mois à un an d’avance. Ce qui apporte un grand confort au quotidien et permet de gérer les aléas. Dans le même temps, il faut garder la réactivité. Certains projets passés en top priorité peuvent sortir en quelques mois.
L’entreprise joue sur tous les tableaux. Il s’agit d’être à la pointe du conventionnel (électroérosion à fil, enfonçage, usinage, FAO…) et des nouvelles technologies, telles que l’impression 3D.
En termes d’innovation, l’équipe Julbo va loin par rapport à la technique et aux performances de ses produits. Elle collabore avec les grands sportifs depuis toujours. Un même produit est utilisé, aussi bien par les athlètes de haut niveau que par le consommateur lambda (comme la gamme Aero, développée avec le biathlète Martin Fourcade). Cette année, Julbo sortira les premières lunettes de sports connectées.