Journées Ingersoll Europe très spéciales
Membre du groupe mondial IMC, Ingersoll Europe a reçu environ 5 000 visiteurs à son siège allemand, en juin dernier. Le fabricant d’outils coupants standards et spéciaux a su allier l’intérêt professionnel à la découverte de belles mécaniques, lors des journées InDays3 très « spéciales ».
Du 12 au 15 juin, la ville de Haiger a vrombi au rythme de la belle mécanique. Chaque jour, plus de 1 200 industriels sont venus de toute l’Europe visiter l’usine de fabrication d’Ingersoll, afin de découvrir toute sa gamme d’outils coupants et profiter d’automobiles d’exception, sur piste ou sur route. Avec une quinzaine de partenaires en machines, logiciels ou équipements, le fabricant a démontré ses capacités d’innovation en fraisage lourd et outils spéciaux, et ouvert ses ateliers de fabrication équipés pour une production précise et fiable. Ce ne fut pas tout, car Ingersoll ouvre encore sa gamme déjà riche de 25 000 références à des outils en carbure monobloc, pour devenir un fournisseur global de tous les besoins en usinage. Accompagnant une soixantaine de clients français lors des journées InDays3, l’équipe d’Ingersoll France contribue depuis 2007 à la croissance du fabricant américano-germanique dans l’Hexagone.
Plus que la coupe, l’ingénierie de l’usinage
Ingersoll Europe emploie 570 personnes, dont 10 en France, qui assurent principalement le suivi des clients sur le terrain. Ils relaient les besoins pour des usinages souvent difficiles de pièces moyennes à importantes des marchés aéronautique, automobile, médical ou naval, pour ne citer qu’eux.
Construite en 2001, l’usine de Haiger assure la conception et la réalisation, pour fournir une moyenne de 70% en outils spéciaux et 30% en standard. Avec un chiffre d’affaires de 128 millions d’euros annuel, l’Europe représente environ la moitié du chiffre d’affaires mondial 2017 d’Ingersoll (1 200 personnes, 250 millions d’euros).
Accompagnés de leur technico-commercial régional, les industriels français ont été surpris par l’ampleur de la gamme. La technicité des outils, leurs capacités à réaliser des usinages combinés – aussi bien que l’ingénierie d’accompagnement sur toute la chaîne cinématique de l’usinage – leur ont ouvert des perspectives nouvelles en termes de performances. Autour des différents stands de partenaires en machines, logiciels, équipements, il a été question de conditions de coupe, alliant le bridage, la lubrification, la machine et l’outil. Certains donneurs d’ordres pour le nucléaire français ont même été invités chez le constructeur Waldrich, à Siegen, afin de vérifier des solutions sur une machine à portique Profimill 400 équipée d’outils Ingersoll. « Nous avons une meilleure perception de la capacité d’Ingersoll France à répondre à nos problématiques d’usinage complexes d’aciers difficiles pour la réalisation de pièces à haute valeur ajoutée », nous disait l’un d’entre eux, à l’issue de sa visite. La découverte du cadre de travail, des moyens humains et matériels, ainsi que de la logistique mis en œuvre pour apporter des solutions du meilleur niveau, fut ainsi profitable à la fois pour les invités et pour leurs hôtes.
Ingersoll France a déjà multiplié par trois son chiffre d’affaires en dix ans. Poursuivant sa politique d’embauche de techniciens pour toujours plus de proximité sur le terrain, cette progression devrait s’étendre désormais à tous les marchés.
Vers une fourniture de plus en plus globale
L’innovation fait partie de l’ADN d’Ingersoll. Pour s’en rendre compte, il suffit d’aller voir les nouveautés apparues récemment dans le catalogue, généralement issues d’outils spéciaux devenus standards. Ainsi, les fraises BladeMaster+ recommandées pour l’usinage d’aubes de turbines sont bien adaptées aux matières difficiles des groupes M et S ou les fraises HiPosAlu qui, dotées des plaquettes XEVT16, sont déjà réputées pour offrir des performances d’exception pour l’usinage de l’aluminium et des métaux non ferreux. Le système de fraises à têtes interchangeables ChipSurfer s’enrichit d’outils pour la finition multiaxes. Quant à elles, les fraises grande avance INCERamic sont faites dans une nuance céramique monobloc pour répondre à la demande du marché pour l’usinage d’alliages à base de nickel, tels que l’Inconel, avec des temps de coupe et des temps de cycle courts. C’est une extension de la gamme Plendur, déjà bien implantée dans le secteur des moules et matrices. Afin de renforcer ses capacités de fournisseur global, Ingersoll a d’ailleurs racheté en janvier 2018 une société allemande de fabrication d’outils diamants PKD, particulièrement demandés par les marchés aéronautique et automobile. Cette volonté d’ouverture était également visible lors des journées InDays3, avec la présence d’un constructeur de machines de fabrication additive (FA) comme partenaire. « La FA représente une technologie complémentaire de l’usinage. Ingersoll tire également profit de ces nouvelles technologies pour développer de nouveaux outils, de nouvelles géométries », nous confirmait Emidio Carvalho, responsable national des ventes Ingersoll France, lors de ce déplacement. Ces journées peuvent ainsi être qualifiées de très spéciales, ne serait-ce que pour la découverte d’un fournisseur à forte amplitude technologique.