Filière hydrogène : le Cetim se rapproche du CEA
Une alliance entre les deux instituts technologiques qui vise à accélérer le déploiement de la chaîne de valeur hydrogène en France.
Le CEA et le Cetim ont annoncé, le 7 juillet, qu’ils allaient allier leurs « compétences, expertises et moyens », pour une durée de 5 ans, afin de développer de nouvelles méthodes de caractérisation des matériaux en environnement hydrogène.
Cette alliance entre le Commissariat à l’énergie atomique et le Centre technique des industries mécaniques vise à offrir des solutions pour « étudier finement le comportement des matériaux en présence d’hydrogène, qu’ils soient métalliques polymères ou composites », détaillent les deux partenaires. Pour eux, leur caractérisation en environnement hydrogène via des protocoles dédiés sera l’un des piliers de cette collaboration, qu’il s’agisse du comportement des alliages, assemblages et soudures. « Ces données sont des éléments essentiels pour assurer la durabilité et la fiabilité des composants et systèmes fonctionnant sous hydrogène », estiment-ils.
Impact dans les matériaux
Ces deux institutions envisagent parallèlement de lancer un volet numérique, « pour faciliter la compréhension des mécanismes de diffusion et d’impact dans les matériaux ». Et d’expliquer : « Dans la dégradation des propriétés mécaniques des matériaux soumis à ce type d’environnement, plusieurs paramètres sont à prendre en compte. Qu’ils soient d’ordre métallurgique, physico-chimique, électrochimique, etc., de nombreuses difficultés associées à la prédiction et la prévention de l’endommagement sont donc rencontrées et rendent très difficiles l’identification des paramètres critiques sans cette approche innovante couplant outils numériques et développement de bancs dédiés. »
Pour le directeur général du Cetim, cette alliance technologique ouvrira la voie au « développement d’une filière française de production de composants et systèmes hydrogène, indispensable pour compléter la chaine de valeur autour des développements d’électrolyseurs et de piles à combustible », assure Daniel Richet.
Quant à François Legalland, directeur du CEA-Liten (Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux), cette nouvelle « offre inédite ainsi créée », permettra « d’accélérer et de déployer plus rapidement les futurs tests et essais nécessaires à la mise en place d’une filière au cœur de la mobilité propre à grande autonomie et du développement d’industries à faible émission de carbone ».