Lancement du premier baromètre de la réindustrialisation

Le premier baromètre industriel de l’Etat a été dévoilé fin mars, indiquant le nombre net de nouveaux sites industriels en France sur 2023.

C’est le premier « baromètre industriel de l’Etat ». Dévoilé à l’occasion du salon Global Industrie, qui se tenait à Villepinte (Seine-Saint-Denis), en mars dernier, il vise à mesurer le nombre net d’ouvertures de sites industriels dans le pays, c’est-à-dire le nombre total d’ouvertures de sites industriels auquel on soustrait le nombre de fermetures. Cet indicateur sera actualisé tous les semestres, souligne le cabinet de Roland Lescure, ministre chargé de l’Industrie et de l’Energie.

Un nouvel outil statistique car « aucune base de données existante ne permettait jusque-là de mesurer directement l’évolution de la réindustrialisation, la notion d’usine ne correspondant à aucun concept statistique », fait-on savoir dans l’entourage de Roland Lescure.

Les premiers résultats du baromètre montrent une réindustrialisation forte, sur les années 2022 et 2023, avec respectivement 176 et 201 ouvertures nettes en tenant compte des extensions et réductions significatives. Les ouvertures nettes de sites industriels en 2023 progressent de 14 % par rapport à 2022, avec un premier semestre (+122) plus dynamique que le second (+79), commente le document diffusé le 29 mars et réalisé par la direction générale des entreprises (DGE).

Solde positif pour la métallurgie

Si l’on se restreint aux seules ouvertures et fermetures « greenfield », c’est-à-dire en retirant les réductions et extensions significatives (nouvelle ligne de production par exemple), le solde 2023 est de 57 sites supplémentaires et de 49 en 2022 (+16 %).

Sur le plan secteur, on note que la réindustrialisation a été négative pour le papier carton (-1) et nulle pour la plasturgie et les industries extractives (0), tandis que le solde de la métallurgie est redevenu positif (+10) en 2023, après une année 2022 plus mitigée (-4). Et 7 ouvertures nettes de site ont été observées dans la mécanique. En revanche, d’autres secteurs sont considérés, par le baromètre, comme des piliers en ayant ouvert le plus d’usines en France en 2023 :  l’agroalimentaire (+47), les industries vertes et l’économie circulaire (+29), les transports (+22), la santé (+20) et le textile (+19).

Quant est-il au niveau régional ? L’Auvergne-Rhône-Alpes, première région mécanicienne de France, affiche un score de 73 nouvelles usines, contre +30 pour la Nouvelle-Aquitaine. Ces deux territoires concentrent à eux seuls 50 % des ouvertures nettes en 2023, comme en 2022, suivis par la Normandie (+24).

Par contre, d’autres régions restent à la peine, telles que les Hauts-de-France (-9), la Corse (-1) et le Centre-Val-de-Loire (0). A noter que les Hauts-de-France présentent un solde négatif pour la deuxième année consécutive (-6 en 2022).