Kylian, futur Compagnon de la mécanique de précision

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Industries Par Sara AHMADVAND Publié le  17/12/2024
Kylian Worldskills
Kylian Venaille, lors du salon Siane 2024 à Toulouse.

Rencontre avec Kylian Venaille, jeune alternant chez les Compagnons du devoir.


À seulement 19 ans, passionné par la mécanique de précision, Kylian Venaille s’est engagé dans un parcours d’excellence avec les Compagnons du devoir. Pour lui, l’industrie mécanique n’est pas simplement un métier, mais un savoir-faire qu’il espère faire découvrir aux jeunes générations.

Peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

J’ai 19 ans et je suis opérateur régleur en alternance chez Utechmeca, à Cholet. Je prépare un BTS en conception des processus de réalisation des produits. Je viens d’Orléans, et avant, j’étais plutôt attiré par une carrière dans l’armée. J’avais même envisagé de devenir mécanicien pour l’aéronautique militaire, mais au dernier moment, j’ai changé de voie pour me tourner vers les Compagnons du devoir.

Qu’est-ce qui t’a poussé vers les Compagnons du devoir et l’industrie mécanique ?

Depuis tout petit, j’ai toujours aimé bricoler, modifier des objets, créer de mes mains. Mon père est chauffeur de balayeuse sur autoroute, donc il est conducteur d’engins. Ma mère, elle, est assistante maternelle. Ils ne sont pas dans le secteur de l’industrie, mais ma mère m’a parlé des Compagnons du devoir, et c’est en partie grâce à elle que j’ai découvert ce parcours. J’ai pu garder ce plaisir de créer de mes mains, mais l’industrie m’a surtout montré qu’on peut allier précision, technologie et créativité. Les Compagnons, c’est une formation technique exigeante mais qui me permet de progresser vite et de voir différents environnements de travail.

Peux-tu expliquer en quoi consiste ton métier ?

Je suis opérateur régleur sur fraiseuse numérique, ce qui signifie que je produis des pièces sur des machines de précision. C’est un métier technique qui demande de la rigueur. Par exemple, je travaille souvent sur des pièces pour le médical ou l’aéronautique, donc la précision est essentielle. Je configure les machines, je programme et je surveille la production pour m’assurer que la qualité est au rendez-vous.

Tout cela t’a amené à t’inscrire aux prochains WorldSkills, pourquoi t’es-tu lancé dans ce concours ?

Pour le défi principalement ! Je maîtrisais davantage le tournage, mais j’ai décidé de concourir en fraisage, que je connaissais moins, pour me dépasser. Ça m’a permis de progresser à une vitesse incroyable. Je participe aux sélections régionales en mars, et on s’entraîne pas mal. Lors du salon Siane par exemple, j’ai eu la chance d’avoir des retours de professionnels du secteur. Notamment l’entreprise Jongen Uni Mill qui, en plus de l’expertise de son équipe, nous a fourni des outils de coupe. Le fait d’avoir pu utiliser des outils d’excellente qualité m’a vraiment ouvert les yeux sur l’importance du bon matériel. Maintenant, je vois la différence en termes de précision et de confort de travail.

Qu’est-ce que tu dirais aux jeunes qui hésitent à rejoindre l’industrie mécanique ?

Je dirais que c’est un métier où l’on part de rien, d’un simple bloc de métal, et on le transforme en une pièce précise, concrète. Il y a aussi une certaine fierté quand on sait que notre travail va servir dans des domaines comme l’aéronautique ou le médical. Participer à la fabrication de ces pièces, c’est intégrer une chaîne de valeur. C’est réaliser qu’on fait partie de quelque chose de plus grand, et ça, c’est très gratifiant. En plus, l’industrie mécanique offre une diversité de spécialités – on peut se former au fraisage, au tournage, ou même à des techniques comme l’électroérosion. C’est un secteur où on apprend en permanence et où il y a toujours de nouvelles technologies à découvrir.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

À terme, j’aimerais devenir Compagnon et à mon tour accompagner des jeunes dans leur parcours, un peu comme mes formateurs le font pour moi aujourd’hui. L’idée de transmettre ce que j’apprends et d’aider d’autres à se former, ça me motive vraiment. Pour l’instant, je me concentre sur mon BTS et les WorldSkills, mais je suis sûr que ce métier me réserve encore plein de surprises.

Kylian, futur Compagnon de la mécanique de précision
Sara AHMADVANDRédactrice à l’esprit curieux, férue d’innovation et de nouvelles technologies.
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