Nathan, de l’hôtellerie à la fabrication additive
Nathan Rebergue est responsable de production au sein de l’entreprise 3D-MetalPrint, à Houlle. Après un diplôme dans l’hôtellerie, il a choisi de changer de métier pour s'orienter dans l'industrie mécanique. Portrait d’un autodidacte heureux de sa reconversion.
Nathan Rebergue est responsable de production au sein de l’entreprise 3D-MetalPrint à Houlle (Pas-de-Calais), spécialisée dans la conception de pièces métalliques, via la fabrication additive. L’une de ses missions consiste à fabriquer des pièces avec de la poudre métallique, et ce, à partir de modèles numériques 3D que l’entreprise reçoit de ses clients. « Dans nos machines, les poudres de titane ou d’aluminium sont fusionnées par le laser en plusieurs couches qui, superposées, forment l’objet souhaité », introduit le trentenaire. En fonction du gabarit de la pièce et de la quantité choisie, une machine tourne entre deux et vingt-quatre heures.
Une fois les pièces formées, Nathan Rebergue s’attaque au lissage et au sablage. « Comme j’aime le dire, c’est la partie artisanale du métier », poursuit l’opérateur, qui prépare ensuite les colis à destination de ses clients qui œuvrent aussi bien dans l’aéronautique, que l’automobile, le médical, ou l’aérospatial. « En ce moment, je confectionne une pièce qui formera la partie d’un outil pour les opérations chirurgicales. »
Apprendre sur le tas
Si Nathan Rebergue s’épanouit à son poste, rien ne le prédestinait pourtant à travailler dans l’industrie. « J’ai commencé mes études par une licence en hôtellerie. Lorsque j’ai eu 25 ans, j’ai eu envie de changement, j’ai donc décidé de me spécialiser dans le management de commerce », explique-t-il. Malgré deux diplômes en poche, il prend une nouvelle voie suite à l’offre d’emploi d’un ami. « Maxime Hugues, le fondateur de 3D-MetalPrint, est l’un de mes très bons amis. En tant que commercial, je passais régulièrement à son atelier et je l’ai aidé à s’installer, ici, à Houlle, et à monter ses machines », raconte-t-il. C’est donc écrou après écrou que cet autodidacte a découvert son intérêt pour le métier, sous la houlette de Maxime Hugues.
Chez 3D-MetalPrint, le trentenaire a des journées variées, car il s’occupe aussi de maintenir ses machines en bon état. « Comme nous sommes deux au sein de 3D-MetalPrint, je touche à tout. J’apprends de nouvelles choses chaque jour, et c’est ça qui me plaît. Il n’y a pas de monotonie dans ce métier », assure le responsable de production, qui est devenu peu à peu le bras droit du fondateur. « Je n’hésite pas à faire part de mes idées. »
Transmettre ses savoirs
Pour l’entreprise, la R&D est une priorité. Maxime Hugues et Nathan Rebergue planchent donc régulièrement sur de nouveaux procédés. « Les outils et les procédés évoluent très rapidement. Nous devons rester en alerte sur les nouveautés », explique l’opérateur. Typiquement, en ce qui concerne le ponçage, plusieurs fraises peuvent être utilisées, en fonction de l’utilisation et de la destination de la pièce. Grâce à leurs efforts, l’entreprise connaît une belle croissance. Le bouche-à-oreille permet aux commandes d’affluer. C’est pourquoi un stagiaire a été embauché. « Il est en formation d’usinage et modélisation 3D. Aujourd’hui, c’est moi qui l’accompagne », complète Nathan Rebergue. Pour le responsable de production, la boucle est bouclée.