Le recyclage au cœur de l’innovation universitaire
Plastic Recycling France Nigeria, porté par Plastic Odyssey, prévoit l’implantation de micro-usines de recyclage sur les campus de deux grandes universités nigérianes. Une initiative pour développer une filière locale et durable.
Le navire de 39 mètres Plastic Odyssey continue son périple autour du globe afin de diffuser ses technologies de recyclage du plastique, pour réduire la pollution dans le monde tout en permettant de créer des emplois. Fin juin, l’équipe emmenée par Simon Bernard a travaillé sur le projet Plastic Recycling France Nigeria, supporté par le fonds FEF (French Embassy Fund), qui vise à mobiliser deux universités nigérianes, Nile University of Nigeria et l’université de Lagos (Unilag), autour du recyclage du plastique.
L’objectif : implanter deux micro-usines de recyclage sur les campus de ces universités, en travaillant conjointement sur un process de recyclage adapté aux besoins locaux, afin de développer la filière de valorisation du plastique dans le pays. Dévoleppé par Plastic Odyssey dans le cadre son expédition, ces micro-usines rassemblent, sous forme d’un conteneur, toutes les machines nécessaires à la transformation d’un déchet en nouveau matériau ou en objet.
Synergies
Chaque année, le Nigeria produit 2,5 millions de tonnes de plastique, dont 870 000 tonnes à Lagos, et moins de 10 % de ces déchets sont recyclés dont 13 % sont des plastiques, indique l’association chargée de promouvoir les alternatives au plastique. L’équipe de Plastic Odyssey a visité les deux campus universitaires, afin « d’étudier la faisabilité de l’implantation des micro-usines, d’évaluer les intérêts pour la recherche, de mesurer la capacité de production locale d’un point de vue technique, de mieux comprendre le système actuel de gestion des déchets et enfin de réfléchir aux synergies possibles avec les projets étudiants », souligne-t-elle sur son site Internet. À l’issue de ces visites, la conception finale des deux micro-usines de recyclage a été validée afin que Plastic Odyssey Factories, sa filiale implantée à Dakar, au Sénégal, prépare l’implantation des deux unités pour début 2025.
Basée à Abuja, la capitale du pays, Nile University of Nigeria dispose d’un important atelier de mécanique (photo ci-dessous). Ce qui permettra de « fabriquer des équipements et d’imaginer des ajouts ou des modifications de la filière de recyclage », et ainsi favoriser « le développement en interne du projet et donc son appropriation ». Quant à l’université de Lagos, une ville qui représente la capitale économique du Nigeria, son campus abrite un département d’ingénierie et de mécanique, qui dispose d’un « intérêt marqué pour les matériaux ».
En poursuivant son tour du monde, Plastic Odyssey continue de démontrer que la lutte contre la pollution plastique peut non seulement préserver l’environnement, mais aussi contribuer au développement économique local, en formant une nouvelle génération de talents engagés dans la valorisation durable des déchets.