Imprimer des pièces en 3D avec… des granulés
L’imprimante du français Pollen AM utilise les mêmes granulés des plasturgistes, grâce à son procédé d’extrusion directe.
Le français Pollen AM a dévoilé, lors du salon 3D Print, qui se tenait à Paris les 11 et 12 octobre, sa nouvelle gamme d’imprimantes Pam o2, présentée comme « une solution universelle » utilisant une plus grande diversité de matériaux : élastomères, thermoplastiques, métaux, céramiques techniques et biosourcés. Une nouvelle génération de machine, « qui est le fruit de près de 10 ans de développement et d’une longue écoute des besoins du marché », a commenté Didier Fonta, directeur général de Pollen AM.
Fabriquées en France, ces imprimantes 3D se caractérisent par leur dispositif d’extrusion directe de pellets, ces matériaux en forme de granulés, généralement en forme de cylindre ou de petite sphère d’un diamètre de quelques millimètres. « Chaque industrie de fabrication de plastique utilise des matériaux sous forme de granulés pour produire les pièces finales », rappelle Pollen AM, dont le siège se trouve à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Du prototypage à la production
La technologie de Pollen AM se distingue de celles rencontrés chez les autres constructeurs dont les machines utilisent des formats de matériau tels que des filaments pour la modélisation par dépôt fondu, les résines pour la stéréolithographie et les poudres pour le frittage. « Pollen AM décide de développer une technologie d’impression 3D industrielle pour permettre aux industriels de produire des pièces avec du matériau avec lequel ils travaillent déjà », insiste cette jeune société fondée en 2010.
« Pas de poudre volatile »
Ainsi, la gamme d’imprimantes 3D Pam permet de transformer directement des matériaux d’injection standards que l’on retrouve chez les plasturgistes, « afin de bénéficier des mêmes propriétés en utilisant les mêmes matériaux pour le prototypage et la production », souligne Pollen AM, dont les imprimantes utilisent les mêmes granulés pour l’injection plastique.
Le fabricant d’Ivry-sur-Seine met également en avant « les impératifs HSE » pour les entreprises utilisatrices de ses imprimantes. « La technologie Pam possède un avantage majeur : aucun coût d’investissement supplémentaire (EPI, salle spécifique, système de ventilation…) n’est à prévoir pour la sécurité des opérateurs dans les applications métal et céramique (pas de poudre volatile). » Des imprimantes 3D à granulés qui s’adressent aussi bien aux bureaux d’études, laboratoires, centres de recherche, qu’au milieu académique et aux industries diverses.