Une élève de l’école Saint Eloi raconte son bonheur de fabriquer des bijoux
Machines Production TV est en direct de l’EPHJ, le salon de la micromécanique de haute précision, qui se tient à Genève du 6 au 9 juin. Nous avons rencontré Molly Reitzer, 16 ans, élève en première année de CAP art et techniques de la bijouterie-joaillerie à l’école de production Saint Eloi, à Annecy (Haute-Savoie).
Etablissements d’enseignement technique privés, les écoles de production accueillent des jeunes à partir de 15 ans. Elles reposent sur un mode de formation initiale au même titre que les lycées d’enseignement professionnel (LEP) ou les centre de formation d’apprentis (CFA). Sauf qu’ici les élèves apprennent leur métier, pour deux tiers de leur temps, dans la production de commandes passées par des industriels ou particuliers, situés bien souvent dans la même région où est implantée l’école. Des commandes passées aux conditions du marché. Ainsi, élèves et formateurs (appelé maître-professionnel) sont soumis aux mêmes exigences imposées par le client.
Si Molly a choisi d’entrer dans une école de production, c’est grâce à sa conseillère d’orientation. Elle ne connaissait pas les métiers de la bijouterie-joaillerie, et c’est elle « qui m’a appris qu’il y avait une nouvelle école, l’école Saint Eloi, qui avait ouverte », confie Molly au micro de Machines Production TV. Après un test réalisé dans une entreprise pendant une semaine, la jeune fille reconnaît avoir été très attirée par le métier. Le stage de deux jours à l’école Saint Eloi a fini par la convaincre définitivement. « J’ai vraiment accroché », sourit-elle.
Son quotidien à l’école ? « Je travaille sur plusieurs pièces différentes, répond Molly. Des pièces clientes sur lesquelles je peux faire, par exemple, du rattrapage de fonte, mais aussi des maquettes. En ce moment, je travaille sur une maquette en cire. Je fabrique le bijou d’une cliente de manière à pouvoir lui donner un aperçu de sa future bague », explique notre élève en bijouterie. La maquette en cire permet d’apprécier les volumes du futur bijou, avant de procéder à la fonte à la cire perdue de la maquette.
Molly se dit « passionnée par tout ce qui est minutieux ». Et de confier : « Donc la bijouterie, c’est vraiment tout ce qui est dans mon domaine. Je suis fascinée par le fait de pouvoir découvrir des nouvelles pièces à fabriquer. » Une école où elle s’épanouie et a trouvé sa voie : « J’aime beaucoup aussi le fait de se dire que chaque jour on peut avancer et apprendre de nouvelles choses. »