Avant de concevoir la Micro5, les concepteurs se sont posés la question suivante :
« Pourquoi utiliser de gigantesques machines pour usiner des composants microtechniques ? »
Cette microfraiseuse, qui ne dépasse guère un mètre de large, consomme peu d’énergie et usine « avec une rapidité ». Rencontré sur le stand de son constructeur Factory5, une entité du groupe Chiron, Samuel Vuadens, CEO et fondateur de cette entreprise innovante basée en Suisse, explique au micro de Machines Production TV que la Micro5 a été conçue pour toutes les microtechniciens qui « fabriquent dans un cube de 50 mm d’arête ». Ce qui concernent principalement les horlogers, qui produisent des carrures ou des platines de montres. Mais également le secteur du médical. « C’est une machine d’usinage cinq axes UGV taillée pour la production dans le monde de la microtechnique », insiste-t-il, depuis son stand, à l’EPHJ, le salon des technologies de haute précision, qui se tenait à Genève du 14 au 17 juin.
La Micro5 présentée est en fait la toute dernière version, dont les principales nouveautés sont un axe C et un changeur de 60 outils. « Auparavant, on n’en avait que 48, et là, on a vraiment travaillé cette partie-là. Et sur la partie inférieure de la machine, nous avons quadruplé la capacité des copeaux », souligne le dirigeant. Ainsi, selon M. Vuadens, la nouvelle Micro5 est dorénavant « taillée pour usiner de l’inox dans le monde horloger ».
Enfin, pour expliquer l’origine du nom de son entreprise Factory5, Samuel Vuadens a posé au journaliste la question suivante : « Saviez-vous qu’il y a un ratio idéal entre la taille de la pièce et la taille de la machine ? » Visage interrogatif du reporteur. « Et de combien est ce ratio ? », enchaîne-t-il, sourire en coin. Réponse : « Il est de cinq », lance-t-il avec malice.
Interview et Animation : Jérôme Meyrand