Nous recevons deux invités :
Arthur Païs, président de Mécanuméric , un constructeur français de machines CNC, situé à Albi (Tarn).
Thierry Gautreau , directeur du projet Entreprise Numérique au Cetim , le Centre technique des industries mécaniques.
Sur notre plateau de Boulogne-Billancourt, ils évoquent :
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- Le projet Entreprise Numérique du Cetim
- Une commande numérique développée par Mécanuméric capable d’assister des opérateurs peu formés
- La construction de machines écoresponsables
- L’influence du numérique sur l’empreinte carbone
- Le développement d’une machine de Stratoconception
Proposé par le Centre technique des industries mécaniques (Cetim), le projet Entreprise Numérique, que dirige notre invité Thierry Gautreau, a pour objectif de développer des solutions pour la performance de l’industrie de la filière mécanicienne, où « il reste encore un potentiel très important de progrès grâce au numérique ». Et de citer en exemple l’exploitation des données, sur laquelle « nous en sommes qu’au début ». Avec Entreprise Numérique, le Cetim compte « accélérer » le développement de solutions pour intégrer de l’intelligence dans les machines et des solutions pour assister davantage les opérateurs qui sont devant leurs machines, afin qu’ils puissent prendre les bonnes décisions, selon les informations que la machine sera capable de lui fournir.
En plateau, nous recevons également le président de Mécanuméric. Un constructeur français de machines fondé il y a 29 ans, à Albi (Tarn). « En créant Mécanuméric, mon objectif était de montrer que l’on pouvait concevoir et fabriquer des machines-outils en France et de les vendre à des Allemands et Italiens qui sont, en Europe, des pays bien plus avancés que nous dans le secteur de la machine-outil », évoque son fondateur Arthur Païs.
La particularité des machines d’usinage CNC de Mécanuméric, c’est l’utilisation de technologie de fraisage, laser et jet d’eau pour travailler des matériaux essentiellement constitués de plaques. « Sur ces machines-là, face à la pénurie de main-d’œuvre qui est chronique en France depuis quelques années, on a essayé d’apporter sur la commande numérique des solutions permettant à la machine elle-même d’aider l’opérateur à bien la programmer », souligne M. Païs. Pour cela, la PME albigeoise a développé des interfaces homme-machine plus intelligentes, plus intuitives, « très orientées écran de smartphone ». Et d’en conclure : « Avec nos machines, le client pourra recruter une personne peu formée avec deux ou trois jours d’apprentissage sur la machine seulement, car, grâce à l’aide de l’outil informatique, l’opérateur va lui-même apprendre à utiliser sa machine. »
Pour Arthur Païs, l’interface des machines Mécanuméric est bien plus qu’un assistant pour l’opérateur : « C’est plus que ça, c’est presque du conseil », glisse-t-il, ajoutant, en souriant, que c’est « la commande numérique pour les nuls », faisant référence à la célèbre collection de livres pédagogiques à la couverture jaune et noire.
Pour atteindre une telle intelligence sur ses machines, Mécanuméric les a équipées de capteurs, « sur les fonctions essentielles de la machine afin de pouvoir analyser ce qui se passe, l’afficher, et présenter à l’opérateur des solutions alternatives qui lui permettront d’améliorer à la fois la productivité et la qualité des pièces ».
Thierry Gautreau associe la transformation digitale à la continuité numérique. « Quand je parle de continuité numérique, c’est la capacité de systèmes comme des logiciels, de discuter entre eux, de logiciels de discuter avec des machines et des machines de discuter entre elles », explique-t-il sur le plateau de MPLE.