L’Académie des technologies, usine à Nobel
En remportant le prix Nobel de physique, Alain Aspect devient le cinquième membre de l’établissement public couronné à Stockholm.
Il y avait de la fierté dans les yeux des 300 membres de l’Académie des technologies lorsque le nom d’Alain Aspect, lui-même membre fondateur de cet établissement public, a été cité, le 4 octobre dernier à Stockholm, comme lauréat du prix Nobel de physique 2022, qu’il partage aux côtés de l’Américain John F. Clauser et de l’Autrichien, Anton Zeilinger. « Leurs travaux établissent la cohérence de la mécanique quantique, qui décrit le comportement des composants ultimes de la matière et de la lumière à l’échelle des atomes et des particules », souligne un communiqué de l’Académie des technologies. Ainsi, ces trois chercheurs mettent fin à « un des grands débats qui a traversé la physique du XXe siècle, entre Albert Einstien et le Danois Niels Bohr ».
Actuellement, Alain Aspect, 75 ans, est professeur à l’Institut d’optique Graduate School, professeur à l’École polytechnique et directeur de recherche émérite du CNRS.
« Avancées majeures en physique quantique »
« C’est une grande satisfaction pour les membres de l’Académie des technologies et pour notre pays et surtout une grande fierté, a aussitôt réagi Denis Ranque, président de l’Académie des technologies. Nous étions nombreux à espérer que cette consécration vienne saluer les avancées majeures en physique quantique permises grâce à l’excellence du travail d’Alain. »
Rappelons que la physique quantique aura permis l’invention des transistors (composant électronique), puces électroniques, ordinateurs et téléphones portables. Les lasers et autres disques durs n’auraient pas pu voir le jour sans l’arrivée de cet ensemble de théories physiques qui décrivent le comportement des atomes et des particules.
Le nom d’Alain Aspect est venu s’ajouter aux quatre membres de l’Académie des technologies couronnés d’un prix Nobel détenteur du même titre, à savoir Emmanuelle Charpentier (chimie) en 2020, Esther Duflo (économie) en 2019, Albert Fert (physique) en 2007 et Jean-Marie Lehn (chimie) en 1987.