L’UIMM et les écoles de production, une union pour l’emploi
Alors que les entreprises de la métallurgie subissent une forte tension sur le marché de l’emploi, l’UIMM et la Fédération nationale des Écoles de production (Fnep) ont décidé de renforcer leur coopération afin d’améliorer la formation et l’insertion professionnelle des jeunes dépourvus de qualification. Les deux organisations ont signé, le 26 octobre, une convention de coopération, visant à « améliorer et promouvoir les formations aux métiers industriels auprès des jeunes rencontrant des difficultés dans leur parcours scolaire », ont-ils justifié dans un communiqué commun. Cette coopération s’étalera sur trois ans.
En visant l’insertion et la montée en compétences des jeunes, dès l’âge de 15 ans, dépourvus de qualification, l’Union des industries et métiers de la métallurgie considère que les Ecoles de production sont particulièrement adaptées pour ce public. Et de préciser que « le développement de parcours de formation sera encouragé dans une logique de cohérence et de continuité entre le réseau des Écoles de production et les formations en apprentissage des pôles formation UIMM », est-il précisé dans la convention de coopération.
Soutenir le développement des écoles de production
Il sera également question de soutenir le développement des Écoles de production en poursuivant « l’objectif de 100 écoles labellisées en 2028 ». Leur nombre est de 50 actuellement. Pour cela, l’organisation patronale dirigée par Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, encouragera ses pôles formation à mutualiser, « lorsque c’est possible », des moyens avec les Écoles de production présentes sur leur territoire, qu’il s’agisse de locaux, d’équipements industriels que de formateurs. Le convention stipule également que les UIMM territoriales s’attacheront également à « valoriser les actions des Écoles de production dont elles sont partenaires auprès de leurs entreprises adhérentes ».
Pour Hubert Mongon, délégué général de l’UIMM, cette convention permettra d’« amplifier nos actions communes pour que davantage de jeunes aient l’opportunité d’imaginer leur avenir dans l’industrie ». Quant à Dominique Gardy, président de la Fédération nationale des Écoles de production, alors que les jeunes non qualifiés peinent à accéder à un emploi et face aux difficultés de recrutement des entreprises industrielles, « il fallait franchir un cap supplémentaire dans notre partenariat », a-t-il assuré à l’issue de la signature de la convention. « La réussite des Écoles de production, l’insertion des jeunes qu’elles forment dans l’emploi ne peuvent se réaliser sans un soutien actif des entreprises industrielles », a-t-il ensuite rappelé.
Les besoins des entreprises de la branche sont évalués à 110 000 personnes par an d’ici à 2025, selon l’Observatoire paritaire de la métallurgie.
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