Métiers des ingénieurs et des techniciens : l’intérim touchée par la crise
Fed Ingénierie, le cabinet de recrutement temporaire et permanent spécialisé dans le recrutement des ingénieurs et des techniciens en industrie, publie une étude sur le marché du travail temporaire. 150 professionnels des métiers de l’industrie et de l’ingénierie ont répondu à cette enquête entre novembre 2020 et janvier 20211. En premier lieu, on apprend que la durée moyenne d’un contrat d’intérim est majoritairement fixée entre 3 et 6 mois (34 %) ou moins de 3 mois (27 %) quel que soit le nombre d’années d’expérience.
Alors que le secteur de l’industrie est extrêmement touché avec une baisse considérable des emplois en intérim, quel regard portent les ingénieurs et les techniciens sur le travail temporaire ?
Fort recul de l’intérim depuis la crise
L’industrie est traditionnellement un des secteurs d’activité qui recourent le plus à l’intérim. La crise semble avoir freiné considérablement le secteur.
• 81 % des répondants n’étaient pas en intérim au moment de cette enquête. Ils évoquent principalement (53 %) le manque d’opportunités en travail temporaire adaptées à leurs attentes.
• Plus de deux tiers des répondants intérimaires confiaient ne pas avoir été contactés par des organismes de travail temporaire pour des missions d’intérim depuis le début de la crise sanitaire.
Le manque d’offres en intérim a été un phénomène général en 2020. Dans son baromètre, le Prism’emploi indique un recul du travail temporaire de 23,6 % avec la disparition de près de 185 000 emplois intérimaires en équivalent temps plein. Le secteur de l’industrie a été particulièrement touché avec une baisse de 26,9 %, c’est-à-dire, 3,3 points en dessous de la moyenne des secteurs.
« Notre étude a été menée pendant des mois particulièrement défavorables à l’emploi, pleins d’incertitudes, entre confinements et déconfinements. Ces dernières semaines, la tendance semble bien meilleure et nos clients nous confient à nouveau de nombreux postes à pourvoir, notamment en intérim », précise Freddy AMON, Manager Fed Ingénierie.
L’intérim, pas seulement une solution de secours pour les candidats
53 % des personnes interrogées ont indiqué être à l’écoute du marché temporaire. Si 42 % des répondants confient avoir recours aux missions d’intérim par nécessité, l’intérim présente néanmoins plusieurs atouts, pour :
• enrichir leur CV (37 %)
• trouver un emploi plus facilement et plus rapidement (31 %)
• découvrir régulièrement de nouveaux environnements de travail (28 %)
Pour autant l’intérim ne semble pas constituer le sésame pour décrocher un CDD ou CDI : 62 % des personnes interrogées avouent de pas avoir obtenu ce type de contrat à l’issue de leur mission d’intérim.
La qualité de la mission comme critère de choix d’une mission en intérim
Généralement citée en tête dans les études candidats, la rémunération n’arrive ici qu’en deuxième position (27%). C’est avant tout la « Qualité de la mission proposée » (41%) qui permet à un candidat de faire son choix. Au-delà de la rémunération, les candidats cherchent en effet de plus en plus à trouver du sens au coeur de leurs missions professionnelles, que leur contrat soit permanent ou temporaire. En troisième position, on retrouve l’idée d’enrichissement de son CV avec le critère « acquisition de nouvelles compétences ».