Les investisseurs privés invités à miser sur nos start-up industrielles
En créant le Fonds national de venture industriel, l’Etat veut faire entrer des financeurs privés au capital des petites entreprises industrielles.
Trois ministres et un secrétaire d’Etat pour annoncer le lancement d’un nouveau fonds de soutien aux entreprises. Géré par Bpifrance, le Fonds national de venture industriel (FNVI), doté de 350 millions d’euros, dans le cadre de France 2030, vise à favoriser l’émergence et la structuration du marché des fonds de capital-risque « early stage » à vocation industrielle, c’est-à-dire des investissements en faveur des petites entreprises industrielles. Il participera principalement à des levées de fonds de 80 à 250 millions d’euros, a détaillé, mardi 6 décembre, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Bruno Le Maire, qui était entouré de son ministre délégué chargé de l’Industrie Roland Lescure, de Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, et de Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement en charge de France2030.
Souscripteurs privés
Ce nouveau dispositif vient compléter les outils déployés, dans le cadre de France 2030, représentant un total de 2,3 milliards d’euros de financements publics, pour assurer le développement des start-up et des PME industrielles innovantes. On peut citer le fonds d’investissement publics (fonds Société de projets industriels 2, dit SPI 2), l’appel à projets « Première usine », dont les 18 premiers lauréats ont été annoncés en novembre, et les prêts « Nouvelle industrie ».
En créant ce fonds venture, dans lequel des investisseurs privés pourront participer au capital de start-up et autres PME industrielles innovantes, l’Etat veut attirer des partenaires financiers afin de compléter ses instruments, « en co-investissant de façon minoritaire avec des souscripteurs privés dans des fonds d’investissement nationaux ou régionaux », est-il précisé par Bercy, qui avertit que le FNVI constituera « le premier de ces dispositifs ciblant spécifiquement le capital-risque industriel entre la phase d’amorçage et le segment ‘‘late stage’’ d’investissements plus tardifs ».
Décarbonation
Financer des projets porteurs d’innovations technologiques, qui « réindustrialiseront nos territoires, ressourceront notre industrie et lui donneront des positions compétitives puissantes », c’est dans cet esprit que le FNVI a été créé, selon les ministres. Car « la France aura besoin de ces start-up et PME industrielles et de leurs solutions innovantes pour relever les défis qui se dressent devant elle, au premier rang desquels la décarbonation et la transition écologique », ont-ils ajoutés.