Des entreprises de mécanique résilientes
Les chiffres fournis par la Fédération des industries mécaniques montrent une activité dynamique en 2023, malgré les freins liés notamment à la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières.
Les industries mécaniques ont fait preuve de résilience en 2023. En effet, selon les chiffres de la FIM, c’est un chiffre d’affaires en hausse de 7,1 % que les mécaniciens ont réalisé, à 157,3 milliards d’euros. L’année aura également été marquée par une croissance en volume de 3,2 %, par rapport à 2022. Et cela malgré les freins liés notamment à la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières.
Quatre secteurs d’activité de la mécanique ont particulièrement bien performé, avec des chiffres d’affaires qui ont bondi de 10,6 % pour les équipements de production et les équipements mécaniques, de 3,3 % pour les composants et les sous-ensembles intégrés dans les produits clients, de 6,7 % pour les pièces mécaniques issues du secteur de la sous-traitance, et de 0,4 % pour les produits de grande consommation (arts de la table et outillage).
Sixième rang mondial
Du côté des exportations, la Fédération des industries mécaniques relève une hausse de 7,7 % du chiffre d’affaires, à 60,4 milliards d’euros, représentant près de 40 % du chiffre d’affaires total des industries mécaniques. Une croissance qui s’explique, entre autres, « par les forts investissements productifs aux Etats-Unis, note la FIM. La réindustrialisation forte américaine a profité aux exportations des mécaniciens français qui ont bondi à +17,6 %, en seconde place du podium, derrière l’Allemagne ». De tels résultats permettent aux industries mécaniques tricolores de conserver leur sixième rang mondial, « avec toujours une prédominance de l’Europe comme principale destination », pointe l’organisation professionnelle présidée par Henri Morel.
Toutefois, la balance commerciale reste déficitaire de 16,1 milliards d’euros, mais elle « améliore son taux de couverture de 4,6 points, par rapport à 19,4 milliards d’euros en 2022 », souligne à la fédération, tout en relevant que la demande intérieure est restée stable en 2023 (+ 4,4 %, similaire à l’inflation).
Avec 10 910 entreprises de plus de 10 salariés, les industries mécaniques restent le premier employeur industriel dans l’Hexagone, avec près de 601 000 salariés en 2023, soit une légère progression de 0,8 % par rapport à l’année précédente.
Hausse des facturations
Quant aux perspectives pour 2024, la FIM table sur un essor des investissements dans l’aéronautique, les transports et dans le secteur de la production d’énergie, contrairement au bâtiment, la chimie et les agroéquipements, où le marché devrait rester perturbé. « Les premières prévisions pour le premier trimestre de 2024 indiquent une croissance continue, avec une augmentation des facturations de 2,7 % en glissement annuel », projette-t-on, rue Louis-Blanc, à Courbevoie (Hauts-de-Seine).