Près de 50 millions d’euros d’aides pour Aluminium Dunkerque
La fonderie d’aluminium primaire, qui a dû réduire de 22 % sa capacité de production en raison de l’explosion des coûts de l’énergie, va recevoir une subvention de l’Etat visant à maintenir l’investissement de l’usine dunkerquoise dans « la transition verte ».
Plus gros producteur d’aluminium primaire en France, Aluminium Dunkerque consomme 4 térawatts-heure (TWh) d’électricité par an, soit l’équivalent de la ville de Marseille. Considéré comme un aluminium les plus décarbonés au monde, il est destiné aux industries de l’automobile, l’agroalimentaire et la pharmaceutique.
Impactée par la hausse des prix de l’électricité, avec une multiplication par trois des prix pour 2022 par rapport à 2021, la fonderie dunkerquoise a déjà pris des mesures pour réduire sa facture énergétique, en baissant de 22 % son activité jusqu’à la fin de l’année. Pour cela, l’entreprise, dont la capacité de production est d’environ 285 000 tonnes d’aluminium par an, a fermé 54 des 264 cuves d’électrolyses.
Dans le cadre du plan de résilience du gouvernement, Aluminium Dunkerque va toucher entre 40 et 50 millions d’euros de subventions d’ici la fin de l’année, à travers le fonds de soutien aux entreprises énergo-intensives. Selon le ministère chargé de l’Industrie, « cette aide significative et exceptionnelle permet de compenser à court terme une partie des surcoûts liés à l’énergie et contribue au maintien de l’investissement dans la transition verte de l’usine ».
« Préserver nos outils industriels »
Le ministre Roland Lescure, qui s’était rendu sur le site de production, le 22 septembre, a mis en avant une entreprise « emblématique des enjeux actuels de l’industrie ». Depuis le site de production, il a souligné que cette aide financière était significative, compte tenu de la hausse des coûts de l’énergie liée à la guerre en Ukraine et la décarbonation de toute l’industrie tricolore. Et d’ajouter que le gouvernement irait « encore plus loin pour préserver nos outils industriels et les investissements dans leurs transitions vertes. Nous y travaillons avec la Commission européenne ».