En Auvergne-Rhône-Alpes, l’industrie fait de la résistance
L’activité en juin se stabilise, mais les dirigeants disent s’attendre à un repli de la production, c’est ce que montre la dernière enquête sur l’évolution de la conjoncture économique, publiée par la Banque de France.
Dans son dernier bulletin Tendances régionales, de la Banque de France, pour le mois de juin en Auvergne-Rhône-Alpes, il ressort que les soldes d’opinion relatifs à la production dans l’industrie étaient « à nouveau favorables » alors que l’activité se stabilise au plan national. Un dynamisme qui se poursuit malgré un contexte économique et géopolitique fortement perturbé, relève l’enquête mensuelle. Toutefois, les tensions sur les recrutements et les approvisionnements continuent de peser sur les entreprises industrielles auvergnates et rhônalpines, dont les dirigeants disent s’attendre, au cœur de l’été, à « un repli de la production ». C’est la première fois, en un an, qu’ils craignent un tel coup de frein. D’autant plus qu’en juin, la production industrielle restait « bien orientée avec des carnets encore bien garnis ».
Stocks de produits finis insuffisants
Pour la branche « métallurgie et fabrication de produits métalliques », l’étude de la Banque de France montre une demande interne et étrangère stable et soutenue en juin, avec une production qui « s’améliore à nouveau ». Bien que le cours de certaines matières premières ait diminué, la répercussion des fortes hausses antérieures sur les prix de vente se poursuit en juin. Quant aux stocks de produits finis, ils restaient insuffisants durant cette période.
La demande reste timide dans l’automobile
En s’intéressant au secteur du décolletage, de l’usinage et du traitement des métaux, on observe, dans le document de la Banque de France, que la production s’est stabilisée en juin, après un redressement observé en mai, « avec des commandes qui se maintiennent à un niveau correct ».
L’enquête, menée du 28 juin au 5 juillet, montre également que les difficultés d’approvisionnement commencent à se tasser et que la demande en provenance de l’aéronautique s’accélère, alors que celle de la filière automobile « reste timide », toujours pénalisée par la pénurie de semi-conducteurs. « Même si les carnets restent globalement corrects, les prévisions d’activité sont prudentes en raison des besoins en effectifs, en particulier d’ouvriers qualifiés », est-il indiqué dans l’étude de juin.